Livre 3 de La Passe-Miroir, suite des aventures d'Ophélie, 2 ans et 7 mois après les évènements du livre 2. On retrouve Ophélie, sur son arche, à une fête des Tocantes où elle ne semble être que l'ombre d'elle-même. Sur la piste de l'école des jeunes Esprits, elle cherche également à retrouver Thorn qui s'est échappé de sa cellule à la fin du précédent volume.
L'histoire est toujours bourrée d'intrigues, d'amitiés fragiles, de trahison, de peur, de remises en question... Ophélie rejoint Babel : un regroupement d'arches, une majeure et plusieurs mineures, où il est interdit aux habitants de prononcer certains mots recensés dans un Index, devant respecter un code vestimentaire très strict, des règles de bienséances... Elle atterrie là-bas, et va tenter de se faire une place auprès des avant-coureurs, en tant qu'apprenti avant-coureuse, ce qui lui permettrait de découvrir l'"ultime vérité", d'obtenir des informations sur Dieu, de retrouver la trace de Thorn, malheureusement, on se souvient de la propension de notre liseuse à s'approcher et attirer les catastrophes ! N'oublions pas qu'Ophélie a beau avoir un caractère discret en extérieur, ses émotions intérieures sont tumultueuses, mais elle n'abandonne jamais, malgré les coups bas de ces camarades avec qui elle est en compétition pour obtenir un grade supérieur. On alterne avec un autre personnage ce qui nous permet d'obtenir un autre point de vue au pôle.
Les nouveaux personnages rencontrés par Ophélie, Ambroise, un garçon qui va l’aider tout simplement à son arrivée à Babel, dont on sent sa solitude ; Blasius, le commis du Mémorial de Babel, un Olfactif maladroit et attendrissant ; Mediana, une concurrente au titre d’aspirante avant-coureuse, qui semble être la cheffe des apprentis avant-coureur dans le dortoir d’Ophélie… Tous sont intrigants et potentiellement dangereux puisque dans cette cité, le moindre écart peut être dénoncé.
Cette suite est longue à se mettre en place : j'ai ressenti les longueurs du récit au début, mais cela dans le but de replacer l'histoire et de nous montrer l'évolution d'Ophélie au cours des deux années, tout comme son évolution chez les apprentis avant-coureurs. L’intrigue m’a beaucoup plu également : on en apprend davantage sur le monde d’avant la Déchirure. La fragilité apparente d’Ophélie m’a également touché, puisqu’elle n’est pas sortie indemne de son passage au Pôle, et contrairement à ce que l’on pense, elle en est sortie plus fragile.
En bref : malgré des longueurs initiales, ce troisième livre déroule une intrigue dont on commence à constater l’ampleur des entrelacs, des informations sur l’Autre, Dieu, et également la Déchirure ainsi que le retour en force des autres personnages emblématiques (Thorn, Archibald, Tante Roseline…) !