J'attendais sans doute un peu trop de ce troisième volet. Pour dire vrai, j'attendais essentiellement un changement de rythme et une évolution de type maturité dans les comportements et tempéraments des personnages principaux. Hélas, j'ai dû prendre mon mal en patience et c'est surtout l'ennui qui, à ma grande déconvenue, a dominé ma lecture, à tel point que je ne suis pas certaine de vouloir poursuivre la saga lorsque le tome suivant paraîtra.


Pendant les deux tiers du récit, j'ai éprouvé un sentiment d'enfermement, notamment en raison de l'entrée d'Ophélie au Conservatoire. J'ai eu l'impression d'être plongée au cœur d'un ersatz de Poudlard avec notamment les rivalités entre étudiants et les rapports complexes avec professeurs et règlements intérieurs. Alors que j'avais espéré découvrir une Ophélie plus sûre d'elle et plus femme (et au vu de ses expériences et aventures du Pôle, je pouvais légitimement l'envisager), je l'ai retrouvée presque trois ans après les événement du tome 2 assise derrière les bancs de l'école, dans la peau d'une étudiante et n'ayant gagné ni en prudence ni en introspection ; étrange sentiment de régression.


Et puis, pardonnerai-je à Christelle Dabos d'avoir privé la lectrice que je suis du personnage de Thorn pendant plus de la moitié du roman ? Alors que dans les tomes précédents, l'auteure semblait avoir mis un point d'honneur à bien équilibrer ses apparitions et ses interactions avec Ophélie, dans "La mémoire de Babel" il faut attendre plusieurs centaines de pages avant de le voir réapparaître, et encore plus de pages avant de déceler chez lui une attitude moins monolithique qu'auparavant.


Par contre, point positif - bien qu'il soit à double tranchant -, l'intrigue principale qui structure la quête d'Ophélie, et par là même toute la saga, gagne en profondeur et en complexité. Les mystères qui entourent l'entité à combattre se densifient. Par conséquent, l'auteure aura tout intérêt à offrir rapidement la suite des aventures de Mr et Mrs Thorn à son lectorat, au risque de le voir complètement perdre le fil de l'histoire, un comble quand on sait le rôle qu'y joue la mémoire.

Gwen21
6

Créée

le 28 janv. 2019

Critique lue 300 fois

Gwen21

Écrit par

Critique lue 300 fois

D'autres avis sur La Mémoire de Babel

La Mémoire de Babel
aaiiaao
6

Critique de La Mémoire de Babel par aaiiaao

J'avoue que j'ai du mal à suivre les avis dithyrambiques de la totalité des lecteurs sur ce troisième tome des aventures d'Ophélie. OK c'est chouette, mais j'ai envie de jouer les rabats joies car il...

le 19 juil. 2017

7 j'aime

3

La Mémoire de Babel
Solarine
9

"Virtuose" sans aucun doute

Quel régal que de se replonger dans l'univers de la Passe-miroir. Le plaisir de lecture n'a vraiment d'égal que la frustration de l'avoir trop vite finie ! On retrouve dans ce troisième tome toute...

le 7 juil. 2017

6 j'aime

La Mémoire de Babel
Julie-Alice_Black
9

Fabuleusement génial

J’ai commencé La Mémoire de Babel avec fébrilité. J’avais à la fois terriblement hâte de retrouver Ophélie et l’univers grandiose de Christelle Dabos, mais j’avais aussi très peur d’être déçue, ou en...

le 6 juin 2017

5 j'aime

Du même critique

La Horde du contrevent
Gwen21
3

Critique de La Horde du contrevent par Gwen21

Comme je déteste interrompre une lecture avant le dénouement, c'est forcément un peu avec la mort dans l'âme que j'abandonne celle de "La Horde du Contrevent" à la page 491 (sur 701). Pourquoi...

le 1 janv. 2014

63 j'aime

24

La Nuit des temps
Gwen21
10

Critique de La Nuit des temps par Gwen21

Je viens d'achever la lecture de ce petit livre qu'on me décrivait comme l'un des dix livres de science-fiction à lire dans sa vie sous peine de mourir idiot. Je viens d'achever la lecture de ce...

le 15 sept. 2013

52 j'aime

10

La Disparition de Stephanie Mailer
Gwen21
1

Critique de La Disparition de Stephanie Mailer par Gwen21

Jusqu'à présent, de Joël Dicker, je ne connaissais rien ou plutôt pas grand chose, c'est-à-dire le nom de son premier roman "La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Depuis cette parution...

le 22 mai 2018

31 j'aime

8