Ce qui frappe d'abord, c’est une méconnaissance totale du sujet et une analyse trop contemporaine dans ce qu'elle a de plus médiocre, la psychanalyse à outrance. Il a échoué à voir la plus grande image, le contexte et part sur des délires rabaissant toute l’œuvre de Hitler à de la frustration sexuelle ou sociale, à de la "haine". Au lieu de lire une dizaine de mauvaises biographies, il aurait mieux valu en lire une neutre de qualité et ensuite lire les livres qui l'ont influencé.

L'uchronie aurai put être intéressante si elle fut bien faite. L'art d'Hitler est un art romantique et non surréaliste. Son caractère, pris ou non à l'école d'art de Vienne, n'aurait pas changé dans ses convictions profondes.
Il serait plus à penser qu'il aurait fait traverser ses idéaux de beauté dans son art plutôt que de changer de bord totalement et passer à une forme d'art plus populaire aujourd'hui.

Schmitt échoue dans son uchronie dans le fait qu'il n'arrive pas à comprendre une époque et ne peut concevoir une pensée différente d’une pensée contemporaine, égalitariste et faussement sociale.

C'est bien simple, soit Hitler est un malade mentale sanguinaire comme tout nationaliste doit l'être dans la pensée de Schmitt, soit c'est un bobo soixante huitard débile, partisan de la nouvelle pensée contemporaine dans ce qu'elle à de plus médiocre.

Certains parlent de subversion vu que le sujet est Hitler, et Hitler c'est le "mal". Et bien pour moi aussi finir sur une note un peu osée, voici un témoignage bien différent que je vous invite à écouter en compagnie de Léon Degrelle :
http://www.youtube.com/watch?v=CVEMOb4yp2k
"Évidement en parlant d'Hitler je devrais dire, pour plaire à a peu près tout le monde, c'était un maboule, c'était un drogué, il était bourré de pilules, il était grottant, il était incapable de rien. Allons, pas de blagues ! Moi je dis ce que j'ai vu, Hitler c'était le génie foudroyant, c'était le plus grand homme de notre siècle ! C'était l'homme affectueux, sans complications.[...] C'était l'homme qui me tartinais des sandwichs avant que je m'en aille, c'était l'homme qui avant de partir m'amenait une bouteille de champagne, lui qui ne supporte pas la boisson ! J'ai passé une nuit extraordinaire avec Hitler."
Amycel
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le 24 août 2012

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le 10 janv. 2013

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