Des gentils très gentils et des méchants très méchants.
Ce bouquin n'est pas un mauvais bouquin... Si on le considère comme une lecture de vacances, pour se marrer un bon coup et se vider la tête. Et même là, les longueurs inutiles et les scènes sado-maso absolument ridicules rendent cet ouvrage risible et passable
Ajoutons à cela des personnages moins épais qu'une feuille de PQ, un héros aux manières de boy-scout insupportables, une héroïne dont on souhaite la mort par rupture d'anévrisme en plein milieu des bois à chaque page, et un méchant pédophile réceptacle du retournement scénaristique le plus convenu et le plus imbécile de toute l'histoire des histoires, et vous obtiendrez ces 600 pages d'ennui et de maladresses qu'on aime à avoir sous la main lorsqu'il fait froid l'hiver et que l'âtre tend à s'essouffler comme l'intrigue des romans de Goodkind...
Si vous en avez marre de lire tout le temps des trucs originaux, si vous trouvez que Vélum et Hal Duncan sont snobs, si vous vous dites que Michael Moorcock nous les broute avec son Multivers, si vous trouvez que Mervyn Peake écrivait comme le pied de feu votre belle-mère mystérieusement étouffée dans son verre de gin, alors vous aimerez ce bouquin.
Par contre, si vous aimez la fantasy à la Silverberg, qui explore les tréfonds de l'âme humaine, où les personnages sont réalistes et pleins de vrais sentiments contradictoires, si vous voulez des thèmes forts et des intrigues sans manichéisme et surtout, surtout, si vous voulez quelque chose de bien écrit,, alors vous lirez ce livre et ne tarderez plus à rédiger une critique similaire à la mienne.