Je ne lis pas autant que je devrais, voudrais.
Mais quand j'ai un bouquin en mains, en général je le dévore, qu'il soit bon ou moins bon.

L'épée de vérité n'a pas fait exception.

Puisant à des sources riches en littératuro-bons éléments, inutile de citer le Seigneur des Anneaux, le service comm' s'en est déjà chargé, mais on peut évidemment ajouter ces séries qui eux-mêmes avaient ces influences telles que la Belgariade d'Eddings, par exemple, puisant donc en des sources de qualité, l'auteur peine cependant à trouver sa propre identité.

Les archétypes des personnages sont certes vite épuisés en matière de fantasy, mais de là à pouvoir lire n'importe quelle série par transparence, c'est dommage.

Le gamin bouseux qui veut pas sortir de sa campagne mais qui est l'élu doté d'un grand pouvoir, la demoiselle inconnue qu'il rencontre impromptu, les deux pauvres enfants immédiatement amoureux à la vie à la mort mais qui bien sûr ne peuvent pas être ensemble, le sorcier acariâtre mais que tout le monde croit vagabond/ermite, le gros méchant qui veut contrôler/détruire le monde (des fois même il est trop stupide pour se rendre compte que c'est incompatible, et essaie de faire les deux), et les interminables relations qu'on découvre entre ce beau tableau de famille.

Franchement il y a des passages qui dénotent quelque peu, même si ils ne sont pas non plus exempts de critique, je pense notamment à la torture que subit le héros, traitée avec une certaine originalité et dont la violence exprimée comme suggérée ne manque pas de laisser le lecteur dans un certain malaise.
Pas désagréable pour autant, on aime parfois être bousculés, on aime que de "simples" mots suscitent ce genre d'émotions.

Enfin bref, mention passable.
Les descriptions, les interactions, relations entre personnages, jusqu'au dénouement de ce premier tome, rien de vraiment transcendant, mais on passe un bon moment pour peu qu'on soit dans l'état d'esprit adéquat : pas en quête du bouquin du siècle, ni quelque chose de fichtrement original.
SeigneurAo
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le 21 avr. 2011

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SeigneurAo

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