La toute fin me débecte. Il l'aime, elle l'aime, son mari est mort. J'aurais plus compris ses remords à l'idée de finir avec M. de Nemmours si son mari en mourant ne s'y était pas ouvertement opposé. Un moment c'est plus de la vertu, là elle se laisse sciemment manipulée par les sentiments parce que le gars savait qu'en disant ça elle se sentirait son obligée.
Quitte à ce que ça me frustre qu'ils ne vivent pas leur histoire, j'aurais préféré que ce soit uniquement basé sur la crainte de voir que sans obstacle le gars finisse par se lasser. Ou alors qu'ils tentent et justement que ça montre une vision pessimiste des sentiments amoureux et de la passion en la voyant retomber comme un soufflé.
Bref, pourtant j'aime les gens qui ont une sorte de courage à faire "les choses bien". Pour cette raison j'ai adoré qu'elle admette son inclination à son mari. Dans un deuxième temps, lorsque celui-ci se récrimine, se dit malheureux, j'aurais aimé qu'on le confronte à la situation dans laquelle est sa femme d'être trop respectueuse et de se brider constamment parce qu'elle s'est malheureusement engagée dans un mariage trop vite parce que le gars a crushé sans se soucier que ce soit réciproque : un moment qu'il assume SON erreur. Et la situation de M. de Nemmours qui aime une femme qui jamais ne pourra être réellement heureuse si elle cède parce que la culpabilité serait trop forte et que tant d'attente attise les craintes quand on touche au but.
Bref, j'y ai trouvé pleins d'idées intéressantes mais j'aurais aimé un final plus aventureux. De base j'aurais tendance à être dans son idée mais je trouve ça tellement triste que ça m'a confortée dans l'idée qu'à un moment tu ne peux pas subir la peine des autres. Sur la fin ce n'est plus de la vertu mais de l'oubli de soi-même et du pouvoir donné à un mort qui par son comportement ne le mérite pas parce qu'il n'a été lui-même qu'obsédé par sa propre situation et n'a donc pas agi comme quelqu'un d'aimant qui voudrait que l'objet de son amour soit heureux.
Un poquito déçue.