La théorie blabla
Après un In tenebris sympa, un Leviatemps empesé et un Alliance des trois poussif, j'ai voulu accorder une dernière chance à Maxime Chattam, empereur surestimé des têtes de gondoles de supermarchés...
le 15 juin 2015
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Le moins que l'on puisse dire au sujet de Chattam, c'est qu'il est capable de se servir des thèmes à le mode pour en faire un roman.
C'était déjà le cas pour les arcanes du chaos (au sujet des théories du complot).
Le problème est que sa thèse est à mon avis erronée. En fait, on assiste à un effondrement du nombre de tueurs en série depuis le début du 21e siècle aux USA et en Europe, et depuis plusieurs siècles le nombre d'homicides ne cessent de baisser. De fait, la violence est de moins en moins accepté dans nos sociétés (même celles de l'Etat, supposées plus légitimes que d'autres), c'est ce qu'on appelle la civilisation des moeurs.
Néanmoins, je ne condamnerai pas Maxime Chattam pour cela. Au contraire, il pose un débat et les pages où ils énoncent sa théorie gaïa sont vraiment intéressantes. Mais peut-être certaines de ses sources sont-elles à revoir. En effet, il annonce que la TOTALITE de 298 tueurs en série relâchés récemment ont récidivés. Et cette statistique nous vient de.... Stéphane Bourgoin...
D'ailleurs, l'auteur a une vision un peu trop caricaturale de ce qu'est un tueur. A mon avis, le livre "crime et châtiment" nous en donne une meilleure idée que la série "esprits criminels".
Sinon, le roman se divise en deux aventures : d'un côté, une bande de scientifiques qui enquêtent sur la nature de recherches secrètes menées dans un observatoire des Pyrénées, et de l'autre, une autre scientifique qui doit se rendre dans une petite île de Polynésie française où elle découvre un village désert... Situation qui nous fait penser à "Spectres" de Dean Koontz (d'ailleurs, le romancier est évoqué, sans doute pour ce roman).
Tout ça nous donne une sympathique petite série B qu'on suit avec plaisir.
Malheureusement, le style de l'auteur n'est décidément pas très bon, et il a beaucoup de mal à complexifier ces personnages. Au fond, je ne saurais trop vous dire quels sont leurs personnalités. Ils se contentent de réagir aux éléments de l'intrigue, sans trop de singularité.
Hors, comme le notait Houellebecq, un roman c'est avant tout les personnages.
Créée
le 10 sept. 2020
Critique lue 78 fois
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