Joséphine et sa vie banale qui devient formidable / 2ème!

Là où le premier tome était rafraichissant, celui-ci s'enlise et essaie de rebondir avec de petits suspens gros comme des empires state building.
On verse dans la démesure et le trop spectaculaire, là où un peu de simplicité serait bienvenue.

Ca se lit quand même, mais je pense que c'est le genre de lecture qui gagne à être faite sur une plage en plein mois d'août.

En plus, j'ai mis le doigt sur ce qui me dérangeait déjà dans le premier mais qui empire ici:
Katherine Pancol essaie de varier les styles de narration en fonction des personnages, c'est louable, du coup chacun a ses tics de langage, c'est bien.
Sauf que régulièrement il y a des loupés, comme si un personnage se mettait à emprunter les tics d'un autre, ça sent le "forcé".
c'est difficile à exprimer mais il m'arrive souvent de trouver certaines réflexions, réactions pas ou peu crédibles venant de certains personnages.
Dans le premier tome j'avais remarqué que les enfants étaient parfois traités en ado et parfois en enfants de 5 ans, ici je me rends compte que ces manques de suivi touchent beaucoup de personnages.

C'est comme cette façon pour Joséphine de "réciter son texte" quand elle se remémore son histoire médiévale, ça fait très scolaire et pas du tout plaisant.
C'est quand même assez gênant de ne pas croire aux personnages qu'on est en train de suivre
Non franchement plus ça va plus je me dis que j'ai peut être surestimé le premier tome.

Niveau histoire, on essaie de nous vendre du sensationnel: les femmes sont presque toutes maltraitées, (sauf sainte-Joséphine qui se maltraite toute seule), c'est très glauque par moment et ça tranche franchement avec le côté frais du tome précédent. Ce qui est réellement désagréable, c'est cette volonté d'empiler les retournements de situations, les malheurs, les phénomènes hors du commun.
Ce glougi-boulga de tout ce que l'auteur a dégotté dans des faits divers et dont elle s'est dit que ça apporterait un peu de piment dans son roman est bien indigeste.

Au milieu de tout ça, il faut bien reconnaitre qu'on a des personnages très plats, chez lesquels on a peu de nuances, et du coup on peut sans problème faire deux clans: les gentils et les méchants (ah ouai ça c'est super original)

Bref c'est pas une réussite, je vais attendre de tasser tout ça avant de lire (éventuellement) la suite.
C'est dommage parce que mine de rien je m'étais un peu attachée aux personnages, et il faut reconnaitre que ce petit monde a quand même un peu de charme.
iori
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2013 et des papelards

Créée

le 2 avr. 2013

Critique lue 923 fois

5 j'aime

iori

Écrit par

Critique lue 923 fois

5

D'autres avis sur La Valse lente des tortues

La Valse lente des tortues
Tontonch
6

Critique de La Valse lente des tortues par Tontonch

L'ascension de Joséphine reste sympa mais un petit bémol tout de même (ou plutôt deux) sur la tournure que prend le conflit entre Henriette et Josiane et sur la précocité de Junior. On aurait très...

le 15 avr. 2013

4 j'aime

5

La Valse lente des tortues
Plume
7

Critique de La Valse lente des tortues par Plume

Voici donc la suite des aventures de Joséphine et de sa tribu qui nous avaient entrainé à leur suite dans Les yeux jaunes des crocodiles. C'est le temps des grands changements, de mode de vie et de...

le 16 juin 2010

3 j'aime

1

La Valse lente des tortues
1bcindy
10

Critique de La Valse lente des tortues par 1bcindy

Déjà envie de le relire ou plutôt de savoir pourquoi donc les écureuils de Central Park sont-ils tristes le Lundi ? Malgré, envers et contre tout, aussi surprenant soit-il, ce livre parle vraiment de...

le 15 sept. 2014

1 j'aime

Du même critique

Adults in the Room
iori
8

La dette qui avait trop de Grèce (ou l’inverse)

Voici un film qui illustre parfaitement une certaine idée du cinéma, celle qui permet à des orfèvres de s’emparer de sujets politiques difficiles, abscons et d’en donner une interprétation qui permet...

Par

le 24 oct. 2019

31 j'aime

Jalouse
iori
7

Le cas-Viard

Comme quoi c’est possible de faire une comédie qui force le trait sans tomber dans la danyboonite aigüe (une maladie de la même famille que la kev'adamsite ou la franckdubosquite). Karine Viard...

Par

le 14 sept. 2017

27 j'aime

9

Les Cowboys
iori
8

Kelly watch the stars

François Damiens dans un film qui s’intitule “les cowboys”, où il incarne un père de famille fan de country dans les années 90. Voilà une base qui donne envie. Envie de fuir bien loin. Sauf que ça se...

Par

le 18 nov. 2015

24 j'aime

7