Résumé La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker
Le 30 août 1975, une jeune fille disparaît. Le meurtre d’une vieille dame a lieu.


33 ans après, Marcus a écrit sur l’affaire après la découverte d’ossements dans le jardin d’Harry Quebert, son ancien professeur d’université.


Avis La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker
Quand un écrivain prend la place d’un autre écrivain. C’est Joël Dicker qui devient Marcus Goldman et qui applique les conseils de son mentor, Harry Quebert, dispensés au fil de leur amitié, des cours donnés par l’un à l’autre. Ce sont donc 31 conseils qui vont dans l’ordre décroissant et qui correspondent à 31 chapitres. Conseils d’un écrivain à un autre.


Coup de coeur +++ pour ce roman, pour son auteur, pour son histoire, pour son style. Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Ce roman n’est pas réellement un polar, même s’il en a tous les ingrédients. Je ne m’attendais pas à lire ce type de sujet. En effet, ne lisant pas les 4ème de couverture, je n’étais pas trop au fait du sujet. J’étais partie dans l’idée que l’auteur avait réellement enquêté sur Harry Quebert et qu’il donnait les résultats de son enquête. Quelle surprise quand je me retrouve avec un autre auteur, dans le roman, Marcus Goldman. Passée cette surprise, je me suis lancée et avec addiction dans ce roman prêté par une collègue de travail.


J’ai adoré tous les personnages de ce roman, qu’ils soient d’Aurora et de New-York. On comprend très bien pourquoi Marcus a été ce qu’il a été lorsqu’il était plus jeune. Il avait décidé d’être le meilleur partout, d’avoir la reconnaissance de tous. Mais il n’a jamais voulu se frotter à plus fort que lui. Sa rencontre avec Harry Quebert, son professeur d’université et son mentor, va changer la donne. A force de conseils, Marcus deviendra l’écrivain qu’il souhaite être. Mais comme bon nombre d’entre eux, il n’arrivera pas à écrire ce fameux second roman. Il faudra, pour cela, cette enquête qui donnera vie à Nola et à ce qui s’est passé il y a trente ans. Ce roman est un polar car il en a tous les ingrédients avec ces menaces, cette arrestation, cette enquête qui semble piétiner et un lien entre un romancier et un enquêteur qui vont tenter de mettre en lumière toute l’affaire. Marcus, au fur et à mesure, veut écrire toute la vérité, mais il veut le faire à son rythme, sans être pressé. Sauf que le temps, c’est de l’argent. Des fuites vont mettre à mal ses nombreuses relations, des éléments du passé également mais aussi quelques phrases qu’il devra élucider et cela ne se fait pas comme ça.


Ce roman n’est pas un polar car il traite de nombreux sujets comme l’écriture d’un roman, le monde de l’édition, mais aussi l’amour entre un homme mur et une jeune fille de 15 ans. Il y a 30 ans, ils devaient se cacher et encore aujourd’hui, cela est mal perçu. Personne ne peut comprendre. Pourtant, qu’est-ce que les mots sont beaux pour décrire cet amour, comme celui entre cet homme qui a tout perdu quand il était jeune et cette jeune fille, Nola. Ce roman est un livre sur l’amour, en définitive car il concerne également celui de certains personnages secondaires. Le roman traite également des maladies psychologiques, psychiatriques. A ce moment-là, les Etats-Unis réagissaient comme la France. Il y a également l’élection de Barack Obama, les relations entre une mère, qui s’incruste, et son fils, les préjugés contre les Juifs et les homosexuels. On est prêt à encenser un génie mais lorsque les faits se liguent contre lui, il est vite descendu. Ce roman démontre encore que les Etats-Unis sont un pays bien prude avec de nombreux travers dans sa société.


L’auteur mêle avec brio passé et présent. Tout s’emboîte parfaitement, je n’ai jamais eu l’impression d’être perdue. D’ailleurs, on avance avec Marcus dans son enquête. On se dit qu’il a oublié quelque chose dans sa quête, comme il l’annonçait. Mais c’est pour mieux rebondir après. Aucun temps mort, les éléments s’emboitent parfaitement, les liens sont impeccables avec une narration parfaite.


Marcus Goldman et donc Joël Dicker ont réussi leur mission. Ils ont appliqué les 31 conseils et permettent à ce roman d’être inoubliable pour le lecteur. J’ai fermé la dernière page, certes, de ce roman, mais je n’ai pas fermé ma porte à l’auteur que j’ai découvert et je pense, c’est même sûr, que cela ne sera pas ma dernière lecture de Joël Dicker.

Angélita
10
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le 11 mai 2019

Critique lue 733 fois

Angélita

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