Critique de Shaynning

Membre de la sympathique fratrie "Petit Poucet" de Québec Amérique et premier tome de la série "La classe de madame Isabelle", ce petit roman est pour les lecteurs débutants de la deuxième année primaire ( environ).
Comme pour chaque tome, nous retrouvons un "élu(e) de la journée qui va se voir exaucer un métier de rêve en accord avec sa grande passion. Cela est possible grâce à leur professeure, madame Isabelle, qui est "un peu" magicienne. Elle met alors en place une journée d'aventure pour son élève, épaulée par ses élèves, qui y tiennent des rôles secondaires ou d'appuis. Ces romans sont illustrés de manière rigolote, dans lesquels ont peut trouver des "rappels" de l'école dans le décor, comme un tableau sur un mur de pyramide, un panier de basket sur un volcan ou une étagère de livres en pleine rue. De plus, comme je le dis souvent aux parents, en librairie, j'aime cette collection qui met de l'avant des filles qui rêvent d'autre chose que du rôle princesses comme projet d'avenir. Petit détail amusant: dans chaque roman, le héro/l'héroine doit absolument prendre une collation avant de débuter son aventure et c'est toujours un aliment sain ( de L'un des 4 groupes alimentaires du Guide Alimentaire Canadien), promouvant de saines habitudes alimentaires.

En guise d'introduction de cette classe dynamique ( et magique!), nous avons la journée consacrée à Justine, qui rêve de contes de fée, mais pas en tant que princesse ou sorcière, oh que non! Elle veut être chevalière, sauver des gens en détresse et affronter des dragons. Épaulée de son amie bouffonne, elle est envoyée par la "Reine Isabelle" pour secourir sa cousine, une comtesse. Bien sur, elle vivra moult péripéties, dont celle qui m'a plu le plus est celle du loup, j'y reviendrai. L'aventure se termine sur la réussite de la mission de Justine. J'ai été agréablement surprise de voir que la comtesse est un des garçons de la classe.

Donc pour le loup: ce dernier cherche le petit chaperon rouge, puis les trois petits cochons, mais n'arrive jamais à la trouver et se sens minable. Justine console le loup en pleurs en lui disant qu'un loup aussi génial mérite bien son propre conte! Ça peut sembler banal, mais on oublie souvent que les antagonistes sont aussi des personnages et non des éléments superflus. C'était donc mignon de la part de Justine de suggérer qu'il ait donc droit à son propre conte, parce que c'est vrai. Et j'ajoute que cette touche de gentillesse met en valeur le caractère courtois de la chevalerie. Bon, bon, j'extrapole un peu...
Et comme Justine occupe le rôle de chevalière, j'ai aimé que ce soit donc un garçon qui occupe celui de la dame en péril ( belle robe bleu ciel incluse). On a donc ici une œuvre qui traite de stéréotypes de genre et c'est parfait comme ça.
Finalement, cette série est québecoise, on a donc parfois quelques petits rappel de lieux ou d'objets typiques de la Belle Province.
Une belle petite série à faire connaître aux lecteurs débutants!