Alex et Colin sont dans une voiture …

"La mort à la traîne" est le premier roman de non science-fiction de Dean Koontz que l'on a pu voir paraître en France. Et avec un roman comme ça Dean est assuré qu'il peut tailler sa route tout aussi tranquillement que son héro dans ce roman. Alors si je notais objectivement, sans doute que j'aurai mis une note supérieure, seulement, en connaissant les autres romans de Koontz, je ne peux pas mettre plus de 7, et je m'en vais me justifier. Premièrement, le roman est court (180 pages), et même si Koontz arrive à nous plonger rapidement dans ce Road Trip mortel, on sent que l'angoisse est handicapée par la longueur du roman. Avec une telle trame, il était facile de nous endurer des véritables moments de terreur, car oui, Koontz est fort sur un point, impliquer le lecteur dans ses romans et utiliser ces héros de "monsieur tout-le-monde" pour que le lecteur se prenne rapidement au jeu. En effet, Alex Doyle est un type banal, on ne connait pas trop son passé, il n'est pas parfait, c'est juste un type. Comme le lecteur. Il se retrouve face à une situation peu commune et il est facile au lecteur de se poser les mêmes questions que Alex.

Le duo entre le gamin et le futur bel-oncle est réussi, Koontz ne fait pas passer cet enfant pour un décérébré complètement con, il est tout aussi utile que notre héros. Et en ce qui concerne le méchant, George Leland n'arrive pas à autant me convaincre que d'autres méchants de l'univers de Koontz. On a ici à faire au tourmenteur qui est le personnage le plus tourmenté, et c'est triste pour lui car on a du mal à le prendre au sérieux. Certes, il est dangereux, il est à peine conscient de ce qu'il fait, c'est un schizophrène violent, mais il a aussi ce côté "demeuré" qui freine son désir de vengeance. Ce qui est prenant dans ce roman, c'est que l'on adopte les situations des différents protagonistes jusqu'à la fin, quand la rencontre doit avoir lieu. En parlant de la fin, je la trouve plutôt ratée pour du Koontz. Alex Doyle est un "espèce hippie de merde" (Cassel putain, on avait dit pas de politique…) … un pacifiste pardon, la fin me paraît tellement surréaliste, si mal amenée, et surtout si brusque quand on lit le mot "FIN", balancé comme ça, aussi lamentablement que la dernière cuillère de purée jaune pâle sur un plateau repas d'Hippopotamus (espèce de hippo de merde !).

Bref, ça reste quand même un Road Trip assez prenant de Koontz, qui alterne les bons moments et les très bons, donc à lire. Il y a aussi le film ("Les passagers") qui, pour mon avis, est une excellente adaptation avec un méchant plus froid que dans le livre !

Bonne lecture :)
P-D
7
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le 23 déc. 2013

Critique lue 215 fois

P-D

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