Pennac ou le grand marchand de prose

Ah, la famille Malaussène ! Je viens de lire à la suite Au Bonheur des ogres, La Fée Carabine et La Petite marchande de prose. Difficile de résumer ces livres sans risquer de gâcher la découverte de l’histoire… Car les trois peuvent se lire aussi bien indépendamment qu'à la suite, comme trois parties d'une belle histoire.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas été autant passionnée par un livre.
Les situations sont toutes plus improbables les unes que les autres et les personnages à moitié barges, une véritable histoire de fou ! Et pourtant, ce qu'on en retient, c'est l'imagination débordante de l'auteur. Chacun des trois livres est admirablement construit, on ne s’y perd pas le moins du monde. C’est drôle, c’est intelligent, et l’écriture est un vrai régal (Ah ! si seulement je savais aussi bien manier mots et jeux de mots !) C'est à la fois simple et recherché, grave et humoristique, décalé et sensible.

Il fallait au moins tout le génie littéraire de Daniel Pennac pour écrire un truc pareil.

La vie n'est pas un roman, je sais... je sais. Mais il n'y a que le romanesque pour la rendre vivable.