Petit conte un peu barré - mais qui est en fait un manifeste artistique - racontant comment la princesse Printemps, qui vit en traduisant de mauvais romans sur une île au large du Panama, fait face à la tentative d'invasion de son palais par le général Hiver. Au cours du conte, César Aira développe son avis sur la littérature, l'art et la façon de construire des récits : 1) les gens lisent beaucoup de daubes - mais peut-on vraiment les blâmer pour ça - mais il existe aussi une minorité qui aimera toujours la vraie littérature 2) l'art ne doit pas se compromettre dans la séduction, 3) la satisfaction du lecteur primaire ne doit pas être un but et son corollaire, il faut fâcher le lecteur, ça lui fait du bien (ce qu'il fait en parachutant des personnages, en cisaillant d'un grand coup la vraisemblance). C'est frais, même si la langue simple du conte connaît quelques trous d'air.
ArbitreDuMepris
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le 13 mars 2011

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