(...) Au final, Lionel Davoust nous sert donc un recueil particulièrement réussi, avec un court roman proposant un personnage approfondi, une culture étonnante, et des dilemmes moraux bien développés, et des nouvelles développant l’univers de belle manière, aussi bien du point de vue « ethnologique » que du point de vue historique (flirtant ouvertement avec la SF pour un des textes) sans oublier de proposer des idées fantastiques (les guerriers-mémoire, je ne m’en remets pas, je veux les revoir !) et des scènes touchantes et émouvantes. L’auteur a également réussi le tour de force d’éviter le manichéisme : non Asreth n’est pas le mal absolu, sa volonté d’unification ne passe pas forcément par la guerre, et assimilation ne veut pas dire extinction. Une jolie subtilité qui met le lecteur mal à l’aise car ne sachant pas forcément comment se situer face à cet Empire qui semble vouloir le bien de tout le monde quitte à utiliser les armes, pour protéger la planète d’un mal que l’on ignore (en tout cas pour le moment). Bref, j’ai adoré, tout simplement. La suite (qui sera, tout comme ce volume, tout à fait lisible sans avoir lu les précédents) est déjà prévue avec un roman en 2015 et j’ai déjà hâte d’y être.