Le Comte de Monte Cristo c'est l'histoire d'une trahison et de la vengeance qu'elle déchaînera. C'est l'histoire de la justice, humaine d'abord, celle qui confond l'innocent et récompense le traître; puis de la justice divine, celle qui frappe implacablement le coupable. C'est aussi, dans une moindre mesure, l'appel à l'attente et à l'espoir.
Le Comte de Monte Cristo c'est l'histoire d'un jeune homme de parole nommé Edmond Dantès, généreux, humble, confiant en la bonté humaine, aimé de tous et sur qui brille une bonne bonne étoile. Edmond a 19 ans, il est en passe de devenir capitaine d'un navire marchand du plus grand et honnête armateur marseillais, c'est le jour de son mariage avec la plus belle femme de la ville, la Catalane Mercédès. Un tel bonheur attire et attise les jalousies. Edmond, qui a toujours œuvré pour le bien, se retrouve comme dans un mauvais rêve enfermé au château d'If, une prison réservée aux plus grands criminels. La raison ? La perversité humaine. Edmond perd tout mais conserve sa foi, au début du moins. Quand il découvrira la raison de sa formidable chute, de son chagrin infini, ce dernier se changera en haine, et Edmond, en le Comte de Monte Cristo : un homme au cœur de pierre animé par le désir de vengeance, calculateur, implacable, sans pitié et craint de tous.
Le Comte de Monte Cristo c'est deux romans dans l'un. Le premier a pour héros Edmond, le second, le Comte; tous les autres protagonistes demeurent. Le cadre évolue, il passe de la paisible Marseille au Paris de la luxure. La bonne fortune sourit aux traîtres, qui ont prospéré et sont devenus ce que l'on appelle des gens du monde. La justice humaine ayant failli, le Comte se promet de la suppléer et elle sera infaillible.
Le Comte de Monte Cristo c'est l'histoire d'un homme brisé qui se hisse aux côtés de Dieu par le pouvoir et la supériorité qu'il a sur ceux qui étaient ces semblables et qui ne sont plus que simple mortels. C'est l'histoire de son aveuglement par la vengeance et enfin d'une prise de conscience (toute relative) de sa funeste contribution au monde. Se croyant le bras divin sur Terre, le Comte, qui a exercé son droit de mort, se réserve aussi celui de vie; il se porte en sauveur pour ceux qui ont souffert, ceux qui ont le cœur pur, ceux, enfin, qui sont dignes de vivre et qui en comprennent le prix. Les heureux élus ont attendu, espéré avant d'être les acteurs du miracle.
Le Comte de Monte Cristo c'est cet homme qui se prenait pour Dieu, cet homme qui croyait son cœur fait de pierre, cet homme qui tue pour sauver et qui est finalement bien pathétique.