Voilà que je viens de relire (encore) le crime de l'Orient-Express.
Je me souviens l'avoir lu à 12 ans. Mais peut-être l'avais-je déjà lu avant. En tout cas j'avais vu le film.
Plein de fois.
Je crois qu'à chaque nouvelle lecture il y a quelque chose que j'aime dans ce roman. La première fois, ou les premières fois, c'est l'ingéniosité de la résolution. Quand on est jeune, cela ne peut qu'épater, car après tout, tout est si logique.
Les fois suivantes, j'ai apprécié la façon dont l'enquête était menée. L'auteur nous pose des questions, nous fait des résumés. On cherche avec Poirot. On a des indices. On a les interrogatoires qui se succèdent les uns avec les autres. Plus que jamais, on mène l'enquête. Et les personnages sont presque tous bien dessinés (bon, pas tous, mais sur douze, on en connait la plupart).
Et cette fois-ci, je crois que c'est l'ambiance de ce train bloqué dans la nuit yougoslave que j'ai aimé. La nuit du meurtre, avec toutes les choses étranges qui se passent, et le silence total dans la neige et le train bloqué... On s'y croirait. Le genre de roman qu'on a envie de lire pendant toute une nuit (et pas une journée, non, une nuit). Qu'est-ce qu'il y a de plus énigmatique et de mystérieux qu'un train de luxe, traversant une contrée lointaine, et où se passe un meurtre ? Pas grand chose. Et ça, Agatha Christie le dépeint parfaitement dans ce petit microcosme où toutes les nationalités et classes sociales se croisent, pour reprendre ses propos.