Condamné à mort !
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Nouvelle littérairement riche mais trop descriptive pour lui valoir une bonne note donc 5. Le 6, c'est pour cette profonde émotion que l'auteur a su faire traverser au lecteur chapitre XLIV. Quant au fond du texte, il n'est pas ce qu'on pourrait appeler un plaidoyer contre la peine de mort. D'ailleurs, le condamné n'est personne, dès le chapitre I, il n'est qu'un fantôme ; on s'attend dès lors à un texte profondément sentimental et totalement dénué de rationalité. Si le texte n'est nullement une argumentation qui étaye l'absurdité de la peine de mort, il ne provoque pas non plus la moindre empathie pour un personnage aussi vidé de toute individualité. Ce texte semble plutôt être justement l'opposé de ce qu'il était censé défendre. L'individu se dépossède de son humanité lorsqu'il commet un crime et c'est ce qui est mis en avant tout le long de la nouvelle derrière ce criminel inconnu. Le narrateur lui-même se dit plus enclin à la mort qu'au forçat, il n'a lui-même pas d'empathie. Le long chemin spatio-temporel jusqu'à la place de Grève est plus une torture que la mort elle-même. Le crime de la justice, ce n'est pas de tuer des êtres humains, c'est de les enfermer, de les torturer.
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le 1 oct. 2020
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