Captivant est bien le mot qui qualifie le plus cette fabuleuse nouvelle de cet écrivain autrichien. Je ne vous cacherai pas qu'il s'agit de mon premier livre de Zweig et que c'est une excellente surprise. Grand nostalgique et amoureux d'histoire, je pense m'attaquer par la suite à Le monde d'hier dont on m'a dit énormément de bien. Que dire de plus ? Si ce n'est que Le joueur d'échecs est une sorte de livre testament puisque l'auteur l'écrit peu de temps avant son suicide en 1942. L'écriture est sublime, claire, limpide, le scénario tient en haleine le lecteur jusqu'au dénouement final qui selon moi, manque un peu de piquant. Je ne dévoilerai rien évidemment mais, les dernières pages m'ont laissé un peu sur ma faim. En revanche, tout le flash-back concernant l'incarcération de ce mystérieux joueur d'échecs est sublime. On vit littéralement le cauchemar du prisonnier et on est mal à l'aise pendant la partie contre le champion du monde. Fabuleux ! S'il y a des amateurs d'échecs parmi vous, ce livre est aussi un bel hommage au jeu royal qui est décrit par Zweig dans toute sa noblesse et sa complexité. Ça donne envie de s'y (re)mettre. La préface de Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent datée de 2012, dans l'édition Le Livre de Poche n° 7309, est un peu lourde et me paraît incompréhensible pour un néophyte. Ils tentent de mettre en perspective la mort de l'auteur et sa nouvelle désormais devenu un classique de notre époque. Enfin, on appréciera la courte biographie de l'écrivain en fin d'ouvrage permettant de comprendre l'homme et donc, son oeuvre. Une belle histoire ! Je recommande.