Alors voilà, commençons par la vérité, quand on m'a volé le sac, il y avait ce livre dedans, et j'étais rendu à la fin de la cinquième nouvelle, il y en a sept en tout.

Deuxième détail, Yoann, qui l'a lu avant, m'a dit que j'avais passé les deux meilleures. Mais c'est un avis personnel. Il aurait mis 7 ou 8, je lui apprends le concept de la notation des oeuvres ces temps ci.

Revenons à nos moutons, en le lisant, parce que je m'ennuyais terriblement, je pensais à système de notation, le plus simple consistait à noter chaque nouvelle sur 3,avec le droit aux quarts et aux tiers et d'additionner, je savais que c'était pas terrible, le 0 et le 21 était ingérable, je diviserais par deux, troncature et et ça passerait, mais ça gênait mon côté mathématique et précis. Alors j''étais en train de penser à un nombre de points par pages, ou par chapitre, mais c'était chiant, comme le livre.

Comme d'habitude, c'est insupportable, et terriblement léger. On lit ça, on ne retiendra rien. ll y a des idées merveilleuses parce qu'il pourrait gérer s'il voulait, il a le potentiel pour des chefs d'oeuvres, mais c'est plus fort que lui, il s'effondre en permanence, il s'enfonce et divague dans n'importe quoi.
Des exemples, je raconte un peu le livre, mais c'est pas grave, je ne tiens pas à vous donner envie de le lire. Il part sur une histoire littéraire autour de la poésie de Prague et il s'enfonce dans une histoire d'amour hors de propos, il décide de parler d'amour et de politique, et on s'embrouille dans des histoires de cul. Je vous laisse imaginer quand il commence à parler de cercle amoureux. Pauvre Milan. Tant de bonnes idées gâchées, c'est terrible pour ceux qui n'en ont pas. Un peu de compassion, un tel vécu, une telle avant poste sur l'histoire gaspillée dans des élans de développements improductifs, de belles mères pas gentille et d'amour de roman photos.

Alors voila, je n'ai pas la fin, il sera dans les quelques livres de ma vie que je n'ai pas fini - et un des rares que je ne tiens vraiment pas à finir. Mais tant pis, Milan, c'était ta deuxième chance, je pensais que tu méritais une telle notoriété, j'y croyais à cette aura qui auréolait ton nom, déception.

Sinon, ce connard m'a aussi volé mon Richard Brautigan, et pour ça je veux qu'il meure.
JZD
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le 28 mars 2012

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J. Z. D.

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