A la base, je ne suis pas particulièrement friande des polars, encore moins des westerns et de la bit-lit. Or, vous verrez rapidement que le Livre sans nom contient un peu de tous ces ingrédients. De plus, la quatrième de couverture annonce que ce livre est un équivalent littéraire aux films de Quentin Tarantino et là encore, ce n’est pas ma tasse de thé. J’ai adoré Inglorious Basterds et beaucoup aimé Django Unchained. Par contre, Kill Bill beaucoup moins. Bref, tout ça pour dire que ce livre n’avait finalement pas beaucoup d’arguments pour me plaire !

Les premiers chapitres comptent déjà de nombreux personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres et il est parfois difficile de faire le lien entre chacun. L’écriture est directe et ne s’embarrasse pas de fioritures (ce n’est pas de la grande littérature), le tout parsemé d’une vulgarité plus qu’affirmée ! Âme sensible, s’abstenir ! Jusque-là, j’ai beaucoup de mal à adhérer mais je décide de m’accrocher !

Passé le premier quart du livre, je commence à cerner le rôle de chacun des personnages et je m’imprègne ainsi beaucoup plus facilement de l’ambiance du roman. Les chapitres sont courts, chacun amenant un nouveau rebondissement. C’est bon ! Je me laisse prendre au jeu !

L’auteur multiplie les clins d’œil musicaux et cinématographiques grand public (Elvis, Terminator, Karaté Kid, Rencontre du troisième type, Star Wars, etc.) ce qui est sympa mais n’apporte pas toujours grand chose au récit.

De plus, il est bien difficile de se prendre d’affection pour l’un ou l’autre des personnages : soit il est un cliché à lui tout seul, soit il est totalement immoral, soit il est mort. Ce n’est donc pas comme cela que l’auteur entend accrocher son lecteur.

Je n’ai pas non plus aimé le recours au vampirisme : on en a déjà tellement vus partout ces dernières années qu’on frôle l’overdose ! Pourquoi ne pas inventer complètement une créature nouvelle tant qu’à flirter avec le fantastique ?! Mais peut-être était-ce voulu ? Il faut dire que le roman enchaîne les clichés comme cela s’est rarement vu : la victime amnésique qui se révèle être un personnage clé au pouvoir insoupçonné, le duo de flics habituellement solitaires qui sont forcés de travailler ensemble, le mafioso qui fait la loi en ville, les combats d’arts-martiaux, la quête du Graal, etc.

Malgré tout, ce melting-pot détonant fonctionne plutôt bien et arrivée au terme de ce premier opus, je n’ai pas pu m’empêcher de regretter de ne pas avoir emprunté directement la suite !
Maghily
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le 10 nov. 2013

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Maghily

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