Un demi bâtard pour le prix d'un. Dommage !

Eh oui, j'avais intitulé ma critique du second opus "Vivement le troisième". Et couillon que je suis, j'en ai manqué la sortie dans les grandes largeurs. Bon, j'ai quand même fini par rattraper le coup, je ne suis pas complétement débile. Et c'est bien, très bien même. Mais ma note n'est pas à la hauteur de cette appréciation tout bêtement parce que le bouquin s'arrête au beau milieu et évidemment au moment crucial...Comme dans une vulgaire série !

Je comprends bien que Mnémos, petite maison d'édition, puisse avoir du mal à joindre les deux bouts. Mais deux fois 20€, ça fait 40€, à moins d'attendre la sortie en poche, ce que je ne me voyais pas faire, d'autant moins que je n'étais pas au fait de cette coupure surprise. Il y a tout de même un bien pour un mal dans mon retard à l'allumage, c'est que le tome 4 sort dans deux mois tout au plus (en mai 2018). Je n'aurai pas à attendre trop longtemps pour finir cette passionnante histoire, et, avec un peu de bol, je n'aurai pas trop oublié de quoi il s'agit.

J'achève là mes lamentations et vais un peu parler du fond. On retrouve dans "Le marteau des sorcières" ce mélange très réussi d'histoire médiévale et de fantastique, tendance jeu de rôle classique (D&D, quoi). Ce ne sera pas spoiler que d'annoncer que le mystère extrêmement épais qui enveloppait les tomes 1 et 2 commence à se dissiper. Enfin, commence juste. La partie de l'histoire qui se déroule au début du 20ième, et qui est relatée - agréable variation - sous une forme épistolaire prend de l'importance et Cerutti commence à s'y affirmer dans un style qui tutoie par moments avec brio le steampunk. Reste que la partie médiévale reste de très haute volée, entre intrigues de cour et politique, inquisition, chevalerie et aventures galantes. On ne s'ennuie guère en compagnie du Bâtard de Kosigan. Toutes qualités que l'on retrouvait déjà dans les deux premiers opus de la série, ainsi que je l'indiquai ici :
https://www.senscritique.com/livre/L_Ombre_du_pouvoir_Le_Batard_de_Kosigan_tome_1/critique/77152300

Voilà, à part cette coupure entre tomes 3 et 4, rien à redire en fait. A lire, mais pour ceux qui peuvent patienter, plutôt en poche et quand les deux tomes seront sortis dans ce format.