Le Grand Œuvre de Farmer, Le Fleuve de l'Éternité, une saga eschatologique à l'échelle de l'Humanité : imaginez un Fleuve sinuant sur une planète, un fleuve unique sur les rives duquel ressuscitent tous les êtres humains ayant vécu sur Terre depuis les premiers pithécanthropes jusqu'aux hommes du XXIème siècle (la rencontre avec une race extraterrestre ayant éradiqué les Terriens).
J'ai bien dit : TOUS LES HUMAINS.


Ce qui veut dire que nous y sommes tous. Mais également Hermann Goering, Jean sans Terre, Mark Twain, Cyrano de Bergerac, tous témoins dans un premier temps de cette expérience miraculeuse (ils récupèrent leur corps de 25 ans et des dispositifs leur procurent de la nourriture à volonté) avant d'en devenir les acteurs principaux car, très vite, des clans se forment, des conflits d'intérêt et de territoire naissent et l'on ne peut que constater que les humains ne feront que répéter, encore et toujours, les erreurs passées. C'est ce que se dit l'explorateur Richard Francis Burton qui s'appliquera avant tout à survivre avec ses compagnons (un Neanderthalien, un écrivain du XXIème siècle, un extraterrestre, une de ses contemporaines qui a servi de modèle à la Alice de Lewis Carroll) avant de commencer à monter un plan auquel d'autres se rallieront : atteindre la source de ce fleuve fabuleux, où serait bâtie cette tour que certains pensent avoir aperçue et dans laquelle se trouve sans aucun doute la réponse ultime à leur nouvelle condition. Une quête improbable qui les fera se questionner sur chacune des valeurs qui font l'être humain, d'autant que, si cet univers n'est pas des plus accueillants (il leur faut tout réapprendre puisqu'il n'y a aucune trace de la moindre technologie en dehors de ces distributeurs de nourriture), il leur permet de renaître chaque fois qu'ils se trouvent confrontés à la mort. Mais de renaître ailleurs sur cette immense planète peuplée de milliards d'humains. Et de repartir de zéro. Tour à tour pirates, puis réduits en esclavages, résolument explorateurs, Burton et sa bande entameront un voyage impossible, seront trahis par les leurs et aidés par un individu omniscient mais insaisissable qui choisira quelques Elus parmi les plus téméraires.
Un style flamboyant, riche de citations et de références, des personnages truculents et une densité vertigineuse.

Vance
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le 21 mai 2018

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