"Mon cher James, Vous avez toujours été l'un de mes lecteurs les plus
fidèles et les plus indulgents; c'est à dire à quel point recevoir de
vous un mot de critique m'a troublée. Vous y déploriez que mes
meurtres deviennent trop épurés- exsangues, pour parler net. Vous y
réclamiez "un de ces bons vieux meurtres bien saignants". Un meurtre
qui, sans l'ombre d'un doute, en soit bien un ! Cette histoire est
donc la vôtre, écrite tout spécialement pour vois. Puisse t-elle avoir
l'heur de vous plaire. Avec toute mon affection, votre belle-soeur,
Agatha."
La dédicace de Christie résume cet opus. Nous avons le droit à un bon vieux meurtre bien sanglant. Très très sanglant, tellement sanglant que cela en devient un élément de l'enquête.
Et la résolution (que je m'étais faite spoilée il y a de nombreuses années) est donc assez abracadabrantesque, limite tiré par les cheveux, comme un lapin qui sort du chapeau du magicien. Les éléments du puzzle sont bien à leur place à la fin mais certaines pièces sont taillés à la tronçonneuse pour que cela puisse coller.
Christie nous avait habitué à plus fin.
Faut dire aussi qu'elle sortait d'une période très productive et peut être c'est ce qui explique cet petite baisse de régime.
Je suis bien sévère, car le roman est comme à l'habitude est un plaisir de lecture en soi.