Je suis un grand fan de Bradbury. Avant ma lecture de ce recueil, j'avais lu Fahrenheit 451, Chroniques Martiennes, L'homme illustré et La foire des ténèbres que j'avais adoré. Je m'attendais donc à énormément aimé ce recueil-ci mais j'avoue avoir été un peu déçu. Les nouvelles de ce recueil sont très inégales, dont voici ce que j'en ai pensé :


- Le nain : c’est une bonne nouvelle, quelconque quand on a déjà lu des nouvelles de l’auteur.


-Au suivant : celle-ci, même si elle n’a rien d’extraordinaire, m’a laissé un bon souvenir. L’action se déroule dans une petite ville au milieu de nulle part. J’adore quand l’action se déroule dans un espace restreint et paumé (genre un petit village/hameau), c’est sans doute pour ça que j’en garde un agréable souvenir ;


-Le jeton de poker vigilant d’Henri Matisse : celle-ci, par contre, je n’ai pas du tout aimé. Je l’ai trouvé assez vide, sans intérêt. Je n’ai pas pris de plaisir à la lecture de celle-ci.


-Squelette : même si je n’ai pas aimé le personnage de cette nouvelle et que la nouvelle est oubliable en soi, j’ai bien aimé la conclusion.


-Le bocal : cette nouvelle tourne un peu autour du pot (sans mauvais jeu de mot). Pas qu’elle soit mauvaise en soit mais je pense que l’auteur aurait pu faire quelque chose de plus intéressant avec, aller plus loin avec les éléments qu’il a mis en place.


Le lac : toute première nouvelle « originale » de l’auteur (selon ses dires). Une nouvelle très courte (10 pages dans ma version). Malgré le fait quel soit très courte, c’est une bonne nouvelle, la première qui m’a vraiment marqué (même si les suivantes m’ont plus marqué que celle-ci). J’ai enfin retrouvé ce petit truc inexplicable qui fait que Bradbury est mon auteur préféré. Je l’aurais sans doute oublié dans quelques temps mais, ça reste une petite nouvelle sympatoche.


L’émissaire : c’est vraiment à partir de cette nouvelle que le recueil devient intéressant. Un enfant malade est cloué au lit et son chien lui sert « d’émissaire » de ce qui se passe en-dehors de sa chambre. Dans cette nouvelle, c’est surtout la fin qui m’a marqué. Il y a un aspect terrifiant et qui m’a frustré. J’avais peur pour l’enfant et son chien et je voulais savoir s’ils s’étaient vraiment menacés ou si ce n’était que le peu d’informations et le contexte qui faisaient que je craignais pour eux. Une bonne nouvelle.


Canicule : Encore une bonne nouvelle (même si elle n’est pas exceptionnelle). Même si elle n’est pas aussi bonne que la précédente, il y a ce côté « est-ce que ce que pense et dise les personnages principaux est vrai ? Est-ce qu’ils se montent la tête pour rien ou est-ce vrai ? » (Il me semble que c’est du fantastique (Bradbury en a écrit beaucoup)). Bref, une bonne nouvelle.


Le petit assassin : une nouvelle bien rythmée, j’ai trouvé. L’auteur arrive à maintenir un certain rythme dans sa nouvelle qui fait que je ne me suis pas ennuyé à la lecture. Encore une bonne nouvelle.


La foule : celle-ci m’a laissé indifférente. Elle est beaucoup mieux que certaines. Il y a ce côté angoissant que j’aime bien mais, même si j’en garderais un bon souvenir, elle est juste « moyenne », coincée entre le bon et le mauvais.


Le diablotin à ressort : j’ai beaucoup aimé celle-ci. Celle-ci se passe à l’intérieur d’une grande maison. A la lecture, j’ai pensé au manga Dédale de Takamichi. J’ai eu l’impression d’y retrouvé la même ambiance. Même si quelques éléments narratifs (enfin, surtout un) sont évidents (tel un poing dans la figure), la nouvelle reste bien écrite et agréable à lire. Même si je ne suis pas doué avec les allusions, j’ai pu facilement faire certains parallèles.


La faux : ma nouvelle préférée du recueil. Une famille, dont le père est un agriculteur ayant perdu tout ce qu’il avait, prend la route et tombe sur une ferme abandonnée depuis peu. Le père retrouve enfin un emploi, une raison de vivre, un toit et de quoi nourrir sa famille. Mais tout ne se passe pas comme cela devrait l’être. Je ne vous en dis pas plus et je vous conseille vivement de lire cette nouvelle.


Oncle Einar : une nouvelle qui n’a rien de spéciale mais dont j’ai trouvé la lecture agréable. Je n’ai vraiment pas grand chose à dire sur celle-ci.


Le vent : l’ambiance de cette nouvelle est extra. Pendant que je lisais cette nouvelle, je regardais également The Haunting of the Bly Manor donc, j’étais parfaitement dans l’ambiance. Une très bonne nouvelle dont je m’en rappellerais longtemps, je pense.


Le locataire : une excellente nouvelle également. J’étais absorbé dans cette nouvelle de bout en bout. Comme la précédente (et celles qui vont venir ensuite), cette nouvelle m’a marqué et je m’en souviendrais pendant un bon moment.


Il était une vieille femme : même si je l’ai trouvé moins bonne que les précédentes, elle reste une bonne nouvelle. Celle-ci montre, d’après moi, que Ray Bradbury sait gérer l’ambiance dans ces écrits.


Le collecteur : celle-ci m’a laissé indifférent. L’ambiance est ici très bien gérée mais je n’ai pas réussi à vraiment accroché au récit.


La réunion : encore une très bonne nouvelle. On retrouve l’Oncle Einar et j’y ai vu plusieurs clin d’œil à d’autres nouvelles. La nouvelle raconte l’histoire d’un jeune garçon différent des autres membres de sa famille et qui essaye d’y trouver sa place tout en sachant qu’il sera toujours à part. Une nouvelle fort sympathique et dont j’ai beaucoup apprécié la lecture.


La mort merveilleuse de Dudley Stone : une très bonne nouvelle qui m’a mis de bonne humeur. L’histoire est superbement racontée et dont j’ai été pressé d’en lire la fin pour voir où celle-ci allait me mener. Et c’est sur cette agréable nouvelle que se conclut le recueil.


Bref, tout comme L'homme illustré ou Les chroniques martiennes, j'ai l'impression que les nouvelles de ce recueil (du moins, certaines) forment un genre de Bradbury Universe (même si la raison dans L'homme illustré, le lien entre les nouvelles est expliqué dès le début (sans compter les liens qu'on peut trouver dans les nouvelles en elles-mêmes) et que Les chroniques martiennes sont un fix-up).


Je vous conseille tout de même ce recueil malgré la faiblesse de nombreuses nouvelles.

Aero
5
Écrit par

Créée

le 5 févr. 2021

Critique lue 217 fois

Aero

Écrit par

Critique lue 217 fois

D'autres avis sur Le Pays d'octobre

Le Pays d'octobre
Wazlib
9

Automnes effroyables.

Le Pays d'Octobre (October Country) est un recueil de nouvelles initialement publiées chez Denoël en 1955. Les différentes histoires le composant couvre une bonne partie du début de carrière de...

le 22 nov. 2020

1 j'aime

Le Pays d'octobre
Aero
5

Pas mal mais pas top.

Je suis un grand fan de Bradbury. Avant ma lecture de ce recueil, j'avais lu Fahrenheit 451, Chroniques Martiennes, L'homme illustré et La foire des ténèbres que j'avais adoré. Je m'attendais donc à...

Par

le 5 févr. 2021

Le Pays d'octobre
CélineThomas1
6

Un mélange improbable de poésie et d'effroi

Avec ce recueil, j'ai découvert l'auteur dans un tout autre registre que dans Fahrenheit 451, dans un style touchant et glauque à la fois. J'ai adoré la plume, même si les fins de nouvelles m'ont...

le 13 mai 2021

Du même critique

Shaman King
Aero
7

C'est quoi cette fin ?!!!

Bon, tout d'abord, j'adore Shaman King ! J'adore ses personnages, son histoire (qui je le reconnais, connait quelques passages... pas terrible mais qui m'a plu dans son ensemble). Je n'ai pas grand...

Par

le 17 oct. 2017

1 j'aime

Le Pays d'octobre
Aero
5

Pas mal mais pas top.

Je suis un grand fan de Bradbury. Avant ma lecture de ce recueil, j'avais lu Fahrenheit 451, Chroniques Martiennes, L'homme illustré et La foire des ténèbres que j'avais adoré. Je m'attendais donc à...

Par

le 5 févr. 2021

L'Arbre d'Halloween
Aero
4

Ma première déception de l'auteur

J'adore l'auteur. Parmi les cinq œuvres que j'ai lu de cet auteur avant ce court roman, quatre font partie de mes romans et recueils préférés et je suis mitigé quant à la cinquième. Directement après...

Par

le 5 févr. 2021