Fiche technique

Titre original : The White People

Auteur :

Arthur Machen
Genre : Recueil de nouvellesDate de publication (Royaume-Uni) : 1904Langue d'origine : Anglais

Traducteur :

Jacques Parsons
Parution France : 1 décembre 1987

Éditeur :

Christian Bourgois
ISBN : 9782267005288

Résumé : Arthur Machen (1863-1947) a passé la plupart de sa vie dans la gêne matérielle, et sa gloire posthume n'est pas encore très établie. Il connut pourtant une brève célébrité avec The Bowmen (Les Archers), publié le 29 septembre 1914 dans l'Evening Standard. Texte réunissant propagande et mysticisme puisque Machen y décrit l'intervention de Saint-Georges et de ses anges pour sauver l'armée anglaise, que menace la déroute devant Mons. Dans l'atmosphère de la première guerre mondiale, ce pseudo fait-divers fit une impression telle que des soldats affirmèrent avoir partagé la vision de l'écrivain !... Les Archers, présent dans ce recueil, n'y occupent que 6 pages ; il restera pour l'anecdote. En fait, Machen est plutôt l'homme des longs récits, qui misent sur l'ambiance, la lente progression d'un mystère impalpable, et ce livre en offre quatre bons exemples. Dans sa préface, Jacques Parsons évoque les grandes lignes de la vie de Machen, gallois transplanté à Londres et qui fit le libraire, l'instituteur et le traducteur en écrivant des récits d'inspiration païenne (Le Grand Dieu Pan) et ésotérique. Jusqu'en 1899. Il cesse d'écrire de la fiction, et accompagne une troupe de théâtre ambulant, ne se remettant à la littérature qu'avec ces Archers. Vient alors une série de récits dont la connotation chrétienne est patente dans La Terreur et Le Grand Retour. Et à la jointure de ces deux pans thématiques, il y a La Pyramide de feu, où, sous couvert d'une investigation vaguement policière, Machen bat le rappel des croyances celtiques, et des vestiges de religions antérieures. Il y a surtout ce Peuple blanc, fondé sur le récit d'un enfant perdu dans un royaume immaculé, où s'abolit toute rupture entre nature et mythe. Récit qui vaut par son écriture fluide, enveloppante, dont le phrasé envoûte et entraîne irrésistiblement dans un univers où horrible, merveilleux coïncident. « La Sorcellerie et la Sainteté, voilà les seules réalités », fait dire Machen à l'un des personnages du Peuple blanc. On ne s'étonnera pas si, dans son Epouvante et Surnaturel en Littérature, Lovecraft soi-même saluait Arthur Machen comme un de ses maîtres à penser et écrire.