Quand j'ouvre un Paasilinna, une chose est sûre pour moi : je vais tomber dans un univers de cinglés. Va savoir si pour lui c'est normal, si le dépaysement est simplement dû au choc culturel entre une bretonno-charento-beauceronne et un finlandais ou si ce type est réellement dingue !

Ce bouquin aurait pu mal partir. On y parle quand même pas mal de champignons. Et moi, j'aime pas les champignons. A part les frais de Paris. Crus. Et encore, si j'ai faim. Très faim. Depuis 3 jours. Ma pire frayeur est de devoir dîner dans un bar à champignons. Je n'en ai encore jamais vu mais cela ne veut pas dire que cela n'existe pas. Déjà que dans tous les menus un peu "fancy" de Noël ils arrivent à coller des champignons partout...

Mais passons la parenthèse mycologique. Arto Paasilinna – qui arriverait presque à me faire manger des champis - a le don de nous pondre une situation qui semble tout à fait banale, d'y introduire des éléments tout à fait bizarres et de les faire passer pour normaux, ou presque. Des gens qui disparaissent sans que personne ne s'inquiète jamais pour eux, des novices qui apprennent à piloter des avions en un tournemain, des types qui peuvent prendre des vacances quasi illimitées... Et encore, je vous passe les spoils. En même temps, la magie de ces bouquins-là, c'est que ça se découvre. Sinon, ça n'a aucun intérêt.

Et non content de nous embarquer dans des aventures rocambolesques, l'auteur apporte sans appuyer son avis sur certains sujets comme la peine de mort, la justice, l'écologie - un peu, l'économie - un tout petit peu. Ca passe, ça passe même très bien car ce n'est jamais appuyé, il ne nous oblige même pas à nous poser des questions, se contente de les soulever. J'aime bien sa manière d'aborder certains sujets de manière légère, juste histoire de dire qu'on peut aborder des choses sérieuses en racontant n'importe quoi.

Ma foi, lire des champignons, ça ne me dérange pas, en fait.
J'aurai au moins appris ça.
Nomenale
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le 3 mai 2014

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