J'avais découvert le polar scandinave avec La Princesse des glaces. Pour ne pas me lasser trop vite, j'ai volontairement mis un peu de temps pour attaquer Le Prédicateur.
Je n'en ai été que plus ravi de retrouver la joyeuse bande du commissariat de Fjällbacka (encore un nom facile à dire mais impossible à écrire) aux prises avec une série de meurtres encore plus sordide : un corps retrouvé avec en dessous deux autres cadavres de femmes mutilés ayant disparu vingt-cinq auparavant.
Les soupçons se dirigent vite vers une famille de bourgeois du coin. Comme ils sont nombreux entre les parents, les enfants, les cousins, tous ceux qui sont morts comme Johannes et Ephraïm dont les ombres planent tout le long du récit, j'aurais aimé, comme dans une pièce de théâtre, qu'apparaissent au début du livre la liste des personnages et les liens entre eux. Ça aurait permis de mieux s'y retrouver.
Il faudra toute la célérité de Patrik Hedström, futur papa, et du jeune Martin Molin, un peu plus mis en avant, pour démêler cette toile d'araignée. Camilla Läckberg n'oublie pas l'humour pour désamorcer la morbidité de l'histoire. Erica, contrainte de rester à la maison du fait de sa grossesse, est envahie par des visiteurs sans-gêne dont elle ne saura comment se défaire.
Un diamant noir. Une enquête minutieuse sans coups de feu ou courses-poursuites. Simplement des investigations, des suppositions, des interrogatoires et la vérité cachée au fond du puits jaillit.