Sorj Chalandon a le talent de nous dévoiler ce qui meurt vraiment dans la guerre. Cette lueur vacillante qui s’éteint sous le fracas des obus. Ce n’est pas juste la vie qu’on arrache, c’est son sens même.
Le lecteur a les yeux ouverts, sans possibilité de repos, sur cette guerre dégueulasse. Entre la sublime tragédie d’Anouilh et la tragique guerre du liban, les échos hurlant nous détruisent le corps et l’âme. Le hommes pleurent, les dieux rient.
Un livre débordant de violence. Un coup de poing en forme de coup de maître. L’homme face à la guerre dans sa forme la plus crue. Un hommage à l’humanité qui tente de persister dans l’inhumain. Personne ne peut en sortir indemne.
A la limite du chef d’oeuvre.