Une lecture dure.

Le Rapport de Brodeck est un roman publié en 2007 par Philippe Claudel, et prix Goncourt des Lycéens de la même année. Le livre aborde un sujet très lourd, celui du retour d'un déporté dans son village allemand.
Ce qui frappe dans le roman, c'est qu'on ne sait quasiment rien. Bien que bavard, le roman ne va pas du tout dans les détails. On reste vraiment dans un flou volontaire bien qu'un peu gênant. Ce flou permet à rendre universel le tout. Bien que le titre pullulent de termes allemands, enfaite, on pourrait même se rendre compte que le livre pourrait ne pas parler du tout de la Shoah ou du Génocide. Il reste dans le flou.

C'est une lecture très dure. Beaucoup de moments sont vraiment pensant, mais pouvait-on s'attendre à autres choses, vu le sujet ? Non, certainement.

Parmi les défauts que je trouve au roman, c'est son usage des personnages. Logique encore une fois vu le thème, mais tout les personnages sont là pour remplir leur fonction, ce qui les rends... Etrange, un peu comme des pantins, des marionnettes vides qui n'ont pas de personnalités, qui sont extrêmement flous. C'est tout le roman qui baigne dans ce flou, qui est relativement logique, vu l'état d'esprit du personnage.

Mais cela m'a gêné durant ma lecture, j'ai encore une fois eu l'impression de lire un rapport justement, et donc, de ne pas comprendre ce qui se passait chez les personnages, dans leur relations. Et c'est dommage, car l'oeuvre est sans doute excellente, mais elle n'a pas bien marché chez moi.