Le Tour du monde en 80 jours par ngc111
Le Tour du monde en 80 jours est d'abord la mise en avant d'un personnage charismatique : Phileas Fogg. Flegmatique, pragmatique, toujours posé et réfléchi, le gentleman dégage l'aura des grands personnages de roman. Mais son mutisme n'a d'égal que l'expansivité de son valet Passepartout, élément qui lui causera beaucoup de souci. D'autres personnages viendront se greffer temporairement (ou du moins en cours de route) à l'aventure comme l'inspecteur Fix ou la jeune indienne sauvée du bûcher.
Le récit est efficace, simple, plein d'humour et de surprise (jusqu'à la fin). Le dénouement réserve même une belle séquence émotion avec une confession émouvante, quoique sobre et épurée comme toujours avec Fogg, du gentleman sur sa solitude.
Il est dommage que le tout soit quand même assez convenu et que le récit balance entre le roman et la nouvelle. En effet certains passages sont relatés rapidement, manquent de détails (comme la délivrance de Passepartout, otage des indiens) à tel point que Jules Verne ait semblé faire montre de paresse, ou n'ai point jugé essentiel d'étoffer son récit.
Ce manque de densité fait que l'on ne s'attache pas plus que ça aux périples de cette bande de voyageurs dont le capital sympathie de départ était pourtant très élevé.
Pourtant le titre annonçait un périple intéressant mais le tout se révèle un poil court, rapide mais heureusement bien mené.