Le Trône de fer – L'Intégrale, tome 1 par Enlak
Les auteurs de fantasy ont l'habitude de créer un continent dans lequel se passe l'histoire. D'autres continents peuvent être évoqués mais sans avoir beaucoup d'importance. Ce n'est pas le cas dans le trône de fer, car Georges Martin ne s'est pas contenté d'un continent, mais de tout un monde, avec des territoires allant des contrées désertiques aux terres glacées !
Un travail monstre et une maîtrise certaine, qui rend l'addiction encore plus forte certes, bien qu'on peut parfois se demander si ce n'est pas inutilement trop détaillé. Mais cette impression s'estompe au fil de la lecture quand on se rend compte de la cohérence de l'histoire.
Des dizaines de personnages secondaires parcourent le récit, et chacun a le droit à un minimum de description, un trait de caractère ou d'apparence physique. Intègre ou comploteur, lâche ou courageux, sage ou guerrier, enfant ou adulte, c'est toute une galerie de personnages divers qui composent l'histoire.
Les personnages principaux qui servent de point de vue à l'histoire deviennent attachant : Eddard Stark, Catelyn, Tyrion, Jon. Bien qu'à ce sujet je pourrais émettre le reproche que les enfants ne sont pas toujours les plus intéressants : ils sont souvent passifs, subissant les événements et avec une évolution limitée. Ce qui n'empêche pas de compatir à toutes leurs épreuves qu'ils sont bien trop jeunes pour surmonter, et qui les oblige à grandir prématurément.
Ce qui frappe en plus de cette complexité, c'est l'ambigüité des personnages, rare sont ceux en effet qui sont tout blanc ou tout gris, et cette tendance se renforcera par la suite. Le trône de fer est donc très sombre, violent. C'est aussi une réflexion sur le pouvoir, renforcée par la suite. « Aux jeux des trônes, il faut vaincre ou périr, il n'y a pas d'autres alternatives possibles »
Dès le début plusieurs intrigues se mettent en place, et l'on réalise vite que plusieurs dangers menacent le continent Westeros, lui-même siège de luttes de pouvoirs avec plusieurs joueurs sur l'arène. Si certains jouent sur le terrain de combat, d'autres agissent secrètement par la ruse et la manipulation.
S'il est assez difficile de pénétrer dans cet univers au début, et si la moitié du livre mettant en place l'histoire peut paraître longue, on en devient vite accro, surtout quand la guerre finir par éclater.
Pour beaucoup, la magie a disparu, mais au fil de l'histoire (et des autres tomes), elle devient de plus en plus présente, par l'apparition d'ensorceleurs, de créatures surnaturelles, de prophéties, tout en restant subtil.
Les événements se déroulant à la fin du livre ajoutent une complexité supplémentaire et une envie renforcée de découvrir la suite !
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