Ame sonnée.
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Le Vieil Homme et la Mer , ou The Old Man and the Sea dans sa version originale , est un court roman publié en 1952 qui valut à son auteur , ce bon vieil Ernest Hemingway , à la fois le prix Pullitzer et à la fois le prix Nobel de littérature. Un véritable exploit littéraire quand on connait à la fois l'attrait d'Hemingway pour les histoires simples , presque euphémiques , et à la fois l'arrivé de ce roman dans la vie de cet auteur américain , soit à la toute fin de sa carrière.
Difficile de définir Hemingway tant la vie de cet homme relève du mythe , et donc de l’exagération - une sorte antithèse en comparaison de la forme globale de son oeuvre , faite d’œuvres brèves. Il était , au même titre que Kerouac par exemple , une sorte de rock star totale , vivant à fond entre tauromachie , conflits internationaux et safari africains. Son tragique suicide , ainsi que son inscription indélébile au tableau des artistes de la fameuse génération perdue aura su faire de lui un monument de la littérature américaine.
Que nous raconte ce roman ? Eh bien les mauvaises langues résumeraient cela ainsi : un vieux Cubain part à la pêche , et tombe sur un très gros poisson.
Pourtant , au delà de ce constat terre à terre du récit , force est d'avouer que tout ce livre - qui est , je le rappelle , bien court - se concentre sur des sujets bien plus transcendants qu'un taquinage inepte d'espadon dans la mer des Caraïbes. Ce livre traite , comme le laisse subtilement sous-entendre mon titre tape à l’œil , de la brièveté de nos succès , vitaux pourtant , et de la prolongation irraisonné de nos humiliations les plus profondes.
Hemingway joue donc ici avec ce vieux bonhomme , ce solitaire , ancien baroudeur , confronté au combat le plus plus singulier de sa vie , négociant avec sa propre existence une place à l'ombre d'une ultime gloire. Plus le livre avance , plus nous sommes nous même sujets à de grandes réflexions : est il saint , pour notre propre santé mentale , de s’agripper ainsi à nos propres espadons ? Quite à devoir , par la suite , regretter amèrement notre insistance et à voir se désagréger nos efforts ?
Un grand livre , quoi qu'on l'en dise.
Créée
le 10 avr. 2017
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