Anesthésie Spatiale
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Au début, c'est déjà limite. Parker doit mener de front le braquage d'une salle de concert avec trois complices en lieu et place des quatre prévus. Pour ne rien arranger, l'équipe se heurte à l'attitude peu coopérative de certains agents de la sécurité. Au terme de l'opération, les malfaiteurs repartent avec ce qu'ils convoitaient. Les ennuis peuvent commencer...
Le défoncé est divisé en 4 parties égales. Si la première, on marche sur des braises, je vous laisse imaginer la suite sachant que Richard Stark a rarement fait grimper la tension à ce point. L'incorrigible créateur s'amuse encore avec la dualité gibier/chasseur sans pour autant jouer les photocopieuses. Volontairement sadique ou pas, le changement brusque de point de vue participe grandement à renforcer l'atmosphère angoissante, dans une troisième partie à s'en ravager l'estomac.
Par ailleurs, et très subtilement, Stark en profite pour légèrement humaniser ce bloc de granit qui lui sert d'anti-héros ultime. Non seulement eut égard à la femme qui partage sa vie et donc influe même subrepticement sur certaines décisions. On voit également Parker faire preuve d'empathie à l'égard de son adversaire, certes dans un but pour le moins macabre, tout de même observer la machine se mettre à penser à la place de son opposé est aussi un moyen de démontrer son humanité aussi minime soit-elle.
Le treizième roman consacré au voleur réfrigérant peut être glissé dans le haut du panier tant Stark ne laisse aucun moment de répit à son lecteur. Ce qui explique son format relativement plus court (200 pages), idéal pour réduire son intrigue au strict nécessaire, action et tension. L'alpha et l'oméga qui règlent la vie de Parker.
Créée
le 17 mai 2022
Modifiée
le 17 mai 2022
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