Le Grand Jeu
5.8
Le Grand Jeu

livre de Céline Minard (2016)

Une femme décide de s’installer dans un abri high-tech en pleine montagne. Décidée à vivre en autarcie, elle se prépare pour vivre seule, cultivant un jardin, coupant des arbres, aménageant un vivier. Le reste du temps, elle parcourt la montagne, escalade les sommets, découvre l’univers qui l’entoure. Mais au bout de quelques temps, elle se rend compte qu’elle n’est pas seule.


Ce roman alterne les descriptions de la vie de cette femme, ce qu’elle fait, ce qu’elle escalade; avec des extraits de son journal ou de ses pensées où elle s’interroge sur la Vie avec des thèmes comme le jeu, la solitude, la retraite, le secours…


Le récit est assez immersif, mais comporte aussi de nombreux défauts. Premièrement les réflexions quasi métaphysiques sont à la fois parfois compliquées et coupent le récit. Dans les passages plus narratifs, on assiste à de grosses ellipses (par exemple, elle monte en haut d’un sommet durant plusieurs pages et la ligne suivante, elle est redescendue) ce qui rend le récit plus haché. De plus, on ne connait rien ni sur elle (son nom), son passé, les raisons qui l’ont poussée à venir là, où elle est (on parle d’un sommet de 2871m, ça a l’air d’être dans une faune et flore alpine (j’ai pensé au Mont de la Fouly, en Suisse où il y a trois lacs « pas loin » par exemple), etc.


Si certains détails sont inutiles, d’autres auraient pu aider à comprendre et apprécier ce personnage qui ne se remet jamais en question et se comporte un peu comme si elle était seule dans l’univers.


Au-delà de ça et d’un vocabulaire parfois très technique, la lecture est assez fluide et agréable. On atterrit en pleine haute montagne, on imagine assez bien son campement (où d’ailleurs elle a une sacré réserve de rhum pour quelqu’un qui veut vivre avec le strict minimum !), sa maison, son petit jardin et on l’accompagne dans toutes ces escalades. Les amateurs d’escalade y trouveront sûrement leur compte, et auront sans doute envie de se lancer à l’aventure eux aussi. Quant à la venue du deuxième mystérieux personnage, je pourrais dire un peu la même chose que pour le premier : on ne sait quasi rien, un peu trop rien du tout même.


Mais dans l’ensemble c’est un roman qui se lit bien, qui donne une bonne bouffée d’oxygène et qui, par certains côtés, peut ressembler au Grand Marin de Catherine Poulain qui décrivait elle aussi une femme décidée à vivre dans des conditions extrêmes !

Kissed-by-fire
7
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le 24 août 2016

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