Mari est maintenant sans emploi, car licenciée par celui avec qui elle a créé une entreprise.
Anna tient un café. Quant à Fredrik, le mystère plane.
Ils sont amis, vivent en Suède et décident de créer une entreprise Le Peigne de Cléopâtre pour venir en aide à tous ceux qui ont des soucis.
Mais voilà, la voisine d’Anna n’en peut plus de son mari qui la brutalise psychologiquement. Elle demande au trio de tuer son mari.


Personnellement, je n’aurais pas acheté ce roman. Il m’a été proposé par les libraires Les Guetteurs de Vent dans le cadre de ma première expérience avec La Kube. J’ai dit oui après avoir lu le résumé sans trop savoir à quoi m’attendre. Je voulais être surprise et cela a été le cas dans le bon sens. Sans être un véritable coup de cœur, car pour le moment difficile de passer après Meurtres pour rédemption de Karine Giébel, j’ai passé un très bon moment grâce à la plume de Maria Ernestam qui traite, avec brio, de nombreux sujets de société avec pour cadre la Suède. Mais cela pourrait se passer ailleurs, tant ces sujets me touchent.


Maria Ernestam nous propose l’histoire de trois amis qui se connaissent depuis longtemps mais dont les secrets vont être révélés au fur et à mesure. En fondant leur entreprise, ils vont se retrouver à prendre des décisions qui impacteront le cours de leur vie. Tous les trois sont différents. Ils ont eu une enfance assez difficile. Depuis qu’ils sont adultes, ils ont également vécu pas mal d’expériences forgeant un être humain. D’ailleurs, même étant amis, ils ne se connaissent pas réellement. Mari est une femme qui ne fait pas de vagues, qui cache ce qui s’est passé avec David. Ils ont également un caractère très différent. Anna est une femme belle qui dit tout ce qu’elle pense. Par contre, elle est en conflit avec sa fille. Fredrik a eu une enfance malheureuse auprès d’une mère froide et d’un père extrêmement sévère. Il a de nombreux secrets qu’il n’a pas dévoilés. Questions sur la sincérité. Doivent mettre carte sur table. Tout dire du passé, de la souffrance vécue.


L’auteur permet au lecteur de s’interroger sur de nombreux sujets, comme peut-on assassiner quelqu’un car il est violent, une personne en fin de vie ou une personne auteur d’un accident de voiture qui n’a pas été condamné. Doit-on se venger, parce qu’on a souffert, ou embaucher quelqu’un pour le faire contre rémunération ? L’auteur aborde le thème de la culpabilité d’une personne qui s’est laissée manipuler, qui a perdu la confiance en elle. La maltraitance morale, qu’elle soit infligée aux enfants, aux conjoints, est le sujet bien présent de ce roman. Elle est détaillée et revêt de nombreuses formes. Le lecteur apprend également qu’en Suède ce harcèlement moral n’est pas puni par la loi. Travailler, payer et ne pas pouvoir profiter de certains lieux car sont trop chers. Le système suédois n’est pas réjouissant.


Je ne m’attendais pas à autant de rebondissements sur ce roman somme toute psychologique. Maria Ernestam sait y faire pour nous donner ses révélations au compte-goutte. On s’attend à quelque chose, mais ce n’est pas forcément ce qui peut arriver.

Angélita
7
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le 23 avr. 2016

Critique lue 214 fois

Angélita

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