Gustave le Rouge a le mérite d'avoir envoyé son héros sur la planète Mars en 1909, alors que la science-fiction était un genre encore jeune de la littérature et tâtonnait le terrain pour voir jusqu'où elle pouvait se projeter.
Alors forcément point de vaisseaux spatiaux, de guerrières en mini-short et de bar steamo-futuriste à la clientèle aussi hétéroclite qu'extra-terrestre.


On se contentera donc d'un ingénieur français au nom oh combien héroïque de Robert, envoyé sur la planète Mars par la force de pensée de centaines de fakirs (sic) démultipliée par la puissance de l'ELECTRICITE [insérer ici orages et foudres menaçantes sur fond de musique dramatique].
Notre héros ne trouvera rien de mieux à faire, après deux chapitres de crapahutage dans les rouges forêts martiennes (qu'il prend pour le Canada, un pays si exotique, et comme tout le monde le sait, si... rouge), que de se faire aduler par un peuple martien primitif composé de petits hommes bedonnants pacifiques. Parce que la colonisation des peuplades "non-évoluées", c'est cool... Suit une guéguerre contre les méchants vampires de Mars et leurs alliés taupes-éléphants moches.


En bref, il ne se passe pas grand chose dans ce roman, qui se contente généralement de reproduire la Terre en un peu plus rouge, avec en plus de cela des vampires à faces humaines et une mystérieuse civilisation avancée disparue. Espérons que la suite, "La Guerre des vampires", apportera quelques réponses aux questions insoutenables que nous posent la fin - affreusement haletante - du roman : Robert est-il vivant ? Retournera-t-il sur Terre un jour ? Pourra-t-il épouser sa tendre Alberte ? ... [ces points de suspension illustrant mon ton ironique quant à la question de la fin haletante]


A suivre donc, d'ici quelques semaines (le temps que je digère le premier tome et que j'ai la faiblesse de commencer le deuxième).


Ayé fini !
Quel soulagement, je vais pouvoir passer à autre chose... entre l'histoire bidon et l'édition fabriquée avec des moufles, j'étais gâtée : merci "Terre de brume" pour ce livre qui s'est cassé en deux, avec des coquilles à chaque page et carrément un passage perdu ! Du beau travail...
Bref, la suite des aventures de Robert est dans la bonne continuité du premier tome : héroïsme colonial, morts inutiles de deux savants écrabouillés par le retour de Robert (ce n'est pas une métaphore...), vampires invisibles, cerveau géant qui mange des vampires, fiancé enlevée par les méchantes créatures ricanantes... je pense que notre ami Gustave devait être sous l'emprise de l'opium pendant la rédaction de son roman. Franchement, le retour sur Terre grâce à la force de poussée d'une éruption volcanique martienne, c'est tellement bidon que je rigolais toute seule sur mon transat.


Après il faut admettre que les aventures de Robert Darvel ont quelque chose de très sympathique dans leur honnête naïveté. C'est tellement gentiment ridicule et plein de bonnes intentions qu'on en vient à apprécier cette histoire. Mais à petite dose !
Bon excusez-moi maintenant mais je vais aller m'attaquer à l"Ignis" de Didier de Chousy, dont la 4ème de couverture m'avait l'air encore plus poilante que celle de Gustave !

Kogepan
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le 17 juil. 2013

Modifiée

le 31 juil. 2013

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Kogepan

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