Ce livre a suscité dès sa sortie ma curiosité par ses critiques positives comme négatives.
Je trouve le livre assez difficile à lire , mais les mots sont simples et intenses à la fois .Et la fin ( la rencontre avec hitler) vaut bien le détour.
Je dirais qu'une chose m'a frapper dans ce livre, c'est le personnage (max aue ), narrateur du livre. Il est à la fois un véritable bourreau mais n'en reste pas moins humain. ( cultivé , intelligent, s'en cesse sur des lieux de mort). on en viens à se comparer au personnage.
C'est vraiment ce point de vue qui m'a fait aimer ce livre, ça m'a rappeler le livre de Hannah Arendt "Eichmann à jérusalem".
comment une personne qui pouvait dire non donne comme défense : l'obéissance non seulement aux ordres, mais aussi à la loi.

je recommande ce livre

petit passage des bienveillantes

"...près de moi, on amenait un autre groupe : mon regard croisa celui d'une belle jeune fille, presque nue mais très élégante, calme, ses yeux emplis d'une immense tristesse. Je m'éloignai . Lorsque je revins elle était encore vivante, à moitié retournée sur le dos, une balle lui était sortie sous le sein et elle haletait, pétrifiée, ses jolies lèvres tremblaient et semblaient vouloir former un mot, elle me fixait avec ses grands yeux surpris, incrédules, des yeux d'oiseaux blessé, et ce regard se planta en moi, me fendit le ventre et laissa s'écouler un flot se sciure de bois, j'étais une vulgaire poupée et ne ressentais rien, et en même temps je voulais de tout mon cœur me pencher et lui essuyer la terre et la sueur mêlées sur son front, lui caresser la joue et lui dire que ça allait, que tout irait pour le mieux, mais à la place je lui tirait convulsivement une balle dans la tête, ce qui après tout revenait au même , pour elle en tout cas si ce n'était pour moi, car moi à la pensée de se gâchis humain insensé j'étais envahi d'une rage immense, démesurée, je continuais à lui tirer dessus et sa tête avait éclaté comme un fruit, alors mon bras se détacha de moi et partit tout seul dans le ravin, tirant de part et d'autre..."
rubs
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le 4 oct. 2010

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rubs

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