"Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror..."
Approuvé et valorisé par le poète surréaliste André Breton, Les Chants de Maldoror est un livre dont on sort estomaqué. Paru en Belgique en 1869 par Isidore Ducasse sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont, ce livre est un rare chef-d’œuvre de l'époque.
Le livre ne raconte pas une histoire cohérente mais plutôt une suite d'événements dont le personnage récurrent est Maldoror, un être doué d'une violente haine envers les hommes, leur petitesse et le Dieu qui les a créés. Maldoror nous étourdit par son esprit pervers et sadique et nous étonne par la tranquillité morbide de son âme alors qu'il commet d'horribles crimes.
Quant à l'auteur, il nous délivre avec hallucination sa tortueuse écriture. Précurseur du surréalisme, Isidore Ducasse pose sa plume à la façon d'un ange du mal. Les métaphores qui parcourent les pages nous prouvent l'immense talent du mystérieux poète maudit qu'il fut. En effet, cet écrivain n'a publié qu'un unique roman et deux recueils appelés Poésie I et Poésie II avant de s'éteindre à 24 ans.
Pour terminer, je définirais le livre d'époustouflant. En effet, ce cri de révolte, cette amère vision du monde, cette poésie enivrante qui parle de la Nature avec passion ne peut que nous faire tressaillir de plaisir.
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