Les Dames du lac par Karrie

Avis hautement subjectif : dans le microcosme familial, Morgane, c'est moi.

"Tu sais que c'était une garce." Je m'en fous, elle a de beaux cheveux.

Les Dames du Lac m'ont initiée à la légende arthurienne. Ou plutôt elles ont éveillé mon intérêt. Ce qui fait son originalité (et son intérêt), c'est qu'au lieu de suivre Arthur et ses compagnons, on voit des filles coudre et discuter de la stérilité de (cette gourde de) Guenièvre.

Autrement dit, comme son nom l'indique, ce sont les femmes qui sont au premier rang : Morgane, Viviane, Guenièvre, Morgause, etc. Et même si elles ne brandissent pas d'épées, elles s'activent, ces mégères.

Le lecteur suivra essentiellement le périple de Morgane, de son initiation à Avalon et ses dérives au pays du petit peuple à son implication dans les affaires de son frangin/amant, et son insistance pour faire prévaloir les croyances druidiques, ce qui l'oppose directement à Guenièvre, qui elle préfèrerait que son époux se convertisse rapido au christianisme, ce qui guérirait sa stérilité.

C'est bien écrit, captivant. Et ça permet de passer à L'Enchanteur de Barjavel en douceur.

C'est probablement le meilleur tome du cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley. Je suis passée aux autres juste après et j'ai été déçue par leur platitude.