Dostoïevski nous met en garde contre le socialisme, le libéralisme moral, l'anarchie et aussi contre la religion. Cette oeuvre est bien le fruit d'un assez grand conservatisme. Il faut se méfier de trop donner aux pauvres, et de mener une politique agrarienne trop généreuse. Il fustige également la superstition religieuse, et même le fétichisme en général. La manie de l'argent est omniprésente, mais je n'ai pas bien saisi si c'était forcément pour la condamner. Il est question de sommes tout le temps.
Le roman porte bien son nom. Les personnages sont tous "habités" par leur lubie dévastatrice. Pas un pour se montrer plus sage que l'autre. Un appel à la raison ? Probablement. Une leçon de morale ? Au moins une quasi-profession de foi personnelle.
Cette oeuvre est assez déroutante par cette valse de personnages. La trame est intéressante, et ne manque pas de rebondissements, loin de là, mais il y en a tant que cela en donne presque le tournis. Il faut presque prendre des notes.
Ce roman est survolté et un peu moralisateur, néanmoins intéressant, et il en apprend long sur la Russie du XIXème siècle. Celle d'aujourd'hui a-t-elle véritablement changé ?