Reprenant les bases de son prédécesseur, ce deuxième tome est diablement satisfaisant: non seulement on continue à en apprendre sur l’univers, on plonge au plus près du mystère, on a la satisfaction d’en découvrir une partie, mais aussi, mais surtout, Ophélie ne devient pas l’archétype de l’héroïne à qui il arrive des choses formidables.
Même quand elle est propulsée sur le devant de la scène, elle continue à se planter, à ne pas comprendre tout tout de suite, et surtout elle continue à clamer son indépendance. Elle n’est jamais définie par rapport aux hommes qui l’entourent, à commencer par son fiancé: plus ça va plus on se doute qu’il n’est pas un mauvais bougre, mais on apprécie que tout se fasse par petites touches, en conservant les caractères de chacun: nous avons affaire à deux personnes gauches, et elles vont le rester.
Cette suite est donc le parfait complément du premier tome, avec une satisfaction supplémentaire de voir quelques scènes qu’on attendait: à la fois parce qu’on avance dans la résolution de l’intrigue mais aussi parce qu’on sent qu’on tient quelque chose de pas mal sur la tenue des personnages et l’évolution de leurs relations.
Pourtant, on ne pourra s’empêcher de penser que les défauts inhérents au 1er tome sont présents ici aussi, avec en prime l’impression d’un séquençage très carré des différents temps du récit (comme si le canevas du récit se révélait à nous: bim milieu de livre il se passe ça, bim à 3-4 nouvelle évolution, et abracadabra cliffanger pour finir).
Cette impression empêche une fois de plus d’être totalement conquis, mais on reste sur de très bons romans, le résultat est plus positif qu’autre chose, et surtout on se rue sur la suite!