A travers quatre histoires assez courtes, situées à différents moments, à la fois dans le temps et dans l’espace, Shan Sa nous emmène à la découverte de la Chine passée et actuelle.

La première saynète nous emmène en 1430, à la rencontre d’un jeune chinois qui passe les concours impériaux pour devenir fonctionnaire. On y découvre le fonctionnement de ces concours impériaux, les guerres contre les mongols et la place de la femme dans le couple.

La deuxième nouvelle conte l’histoire d’une famille chinoise assez prospère. Deux faux jumeaux, un garçon et une fille, vont grandir et découvrir la différence de traitement entre hommes et femmes en Chine. Cette histoire n’est pas datée précisément, mais étant donné que les pieds bandés y sont évoqués en disant que cela ne se faisait plus dans les villes, il doit s’agir du début du XXème siècle. Outre, les différences entre hommes et femmes, cette nouvelle met en évidence les différences culturelles entre ville et campagne, où les campagnes semblent bloquées dans le passé, avec un poids des traditions très importants, tandis que les villes semblent déjà s’ouvrir au monde occidental, tournant le dos aux coutumes ancestrales chinoises.

Le troisième chapitre raconte la Révolution culturelle de Mao, à travers les yeux d’un étudiant qui y participe activement. Cette nouvelle m’a permis de découvrir beaucoup de détails qui m’étaient jusqu’alors inconnu, notamment les écoles du 7 mai, sortes de camps de concentration où étaient envoyés les médecins, dentistes, intellectuels, pour les rééduquer en leur inculquant le travail de la terre.

La dernière histoire, et la plus courte, a lieu à notre époque. On y découvre une jeune femme, indépendante, qui travaille et qui enchaîne les conquêtes amoureuses. Cette nouvelle ne m’a pas passionnée outre mesure.

J’ai beaucoup apprécié ce livre, il permet de survoler une petite partie de l’histoire de la Chine, de ses coutumes et traditions, tout en s’évadant grâce à l’écriture très poétique de l’auteure.
boobsi
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le 18 nov. 2014

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boobsi

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