Les Veilleurs. Une capitale mise en quarantaine. Une ville assiégée de monstres. Des survivants épars. Un gouvernement à la rétine fermée, ne sachant plus comment agir pour contenir le débordement.
Un pitch efficace, sans fioriture et c’est là tout l’intérêt de ce roman. C’est une course, une cavale, un souffle qu’on ne semble pas pouvoir reprendre, si ce n’est entre deux chapitres.
Roman choral, chaque chapitre présente un personnage, sa situation. Ils sont nombreux au début, probablement de trop, ce qui égare, un peu, le lecteur mais la redondance des prénoms permet de se situer, de mieux s’accaparer leur histoire. Snipers du gouvernement d’un côté. Survivants de l’autre. Esseulés. La fille promise. Tous virevoltent dans une histoire qui enchaîne les actions, le mouvement nécessaire à la survie.
Paris est le lieu des malheurs. Lieu étonnant. D’ordinaire, on se situe dans d’autres contrées, on s’éloigne de la France. Ici, c’est à Paris que se déroule l'innommable. À Paris que détalent les humains, que cavalent les monstres. Virus ayant contaminé la population. Les humains deviennent des bêtes, ces créatures qu’on croit évadées d’un livre d’horreur : vampires, goules, lycans. Un choix de lieu intéressant, qui autorise une plongée plus aisée dans l'univers proposé.
Un roman young adult. De l’urban fantasy saupoudrée d’apocalypse.