Quand on a pas un cul vernis, on ne reste pas assis dans sa m....

L'humour est la politesse du désespoir !

Yasmina Khadra nous présente l'éducation sentimental tragique du jeune Turambo. Turambo est le surnom d'un gamin des ghettos qui ne rêve que de s'en sortir. Turambo est le nom du village dans lequel il est né, qui a été détruit et dont il ne reste plus rien.
Khadra évoque le parcours initiatique et sentimental de notre héros à travers l'Algérie coloniale des années 20.
Son itinéraire est juché de bagarres, de petits boulots peu lucratifs, de magouilles plus ou moins conscientes mais surtout de rencontres, d'amitié (salvatrice) et d'espoir forcé et gagner le droit de rêver.
Il comprend que son sort n'est pas une fatalité, qu'il veut tout faire pour s'en sortir et offrir une vie meilleure à sa famille déshéritée.
Yasmina Khadra (de son vrai nom Mohammed Moullsehoul) nous offre de magnifiques portraits de femmes, de gens cabossés, de gamins pleins de verve et écrit avec brio des dialogues d'une drôlerie et d'une richesse jubilatoires.
Il fait vivre ses paysages et les villes qu'il nous décrit prennent corps à travers ses mots.
On grandit avec Turambo, on découvre avec lui son univers, on se bat à ses côtés. On ressent toutes les émotions communiquées avec pudeur et humanité par l'auteur. Ce dernier nous enchaîne à son parcours humain, violent et terrible mais il nous fait aussi découvrir une Algérie que peu de gens ont connue et de manière fascinante. Le fossé entre Français et Algérois, les prémices des altercations et des drames à venir sont exposés sans fard ni jugement.
Rawi
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le 6 nov. 2013

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Rawi

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