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J’allais vous dire que je ne connaissais pas du tout Barry Eisler, mais après avoir fureté dans sa bibliographie, je réalise que non seulement il a déjà écrit un paquet de romans mais qu’en plus, j’en avais déjà mis un dans ma liste d’achats ! Je vais donc vous dire que je n’avais lu Barry Eisler. Si la plupart de ses titres précédents étaient sortis chez Belfond, c’est chez Amazon Publishing (maison d’édition du groupe Amazon, créée en 2009) que sortent désormais ses nouveaux titres, avec la particularité d’un prix d’achat broché modéré (dix euros), un prix de e-book encore plus abordable (deux euros) et la possibilité pour les abonnés Amazon Prime d’emprunter ce titre gratuitement dans leur bibliothèque numérique.


Vous auriez raison de vous dire : bon c’est bien beau tout ça, mais ça nous dit pas si le livre vaut le coup ! Et bien il vaut sacrément le coup. Pour résumer l’histoire : Livia Lone est flic à Seattle a un vécu terrible puisqu’elle est née en Thaïlande mais a été vendue par ses parents avec sa sœur à des trafiquants d’êtres humains qui l’ont emmenée aux États-Unis. Pendant le trajet en bateau, elles sont violées à de nombreuses reprises par des policiers corrompus. Arrivées aux États-Unis, elles sont séparées et se retrouvent de nouveau esclaves sexuelles. Aujourd’hui Livia elle en a gros sur la patate, et dans un précédent bouquin que j’aurais peut-être dû lire avant (Livia Lone) elle part en Thaïlande et se débarrasse d’une partie des enfoirés qui ont causé la mort de sa sœur et fait de sa vie un enfer.


Aussi quand elle est approchée par un agent fédéral qui monte une task force sur le trafic d’êtres humains et lui propose une mission de six mois en Thaïlande, ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Elle part quelques jours avant le début de sa mission dans le but secret de finir le ménage, et son enquête empreinte de vengeance la mène rapidement sur la piste de Sorm, un ancien responsable Khmer Rouge manifestement encore utilisé et protégé par quelques services de renseignements, à la tête du trafic.


Sur place elle va découvrir qu’elle n’est pas la seule à vouloir sa peau et elle devra faire équipe malgré elle avec Dox, un sniper et tueur à gage qui bosse pour la CIA. Croyez-moi, ça ne va être simple pour ces deux-là de mettre la main sur Sorm qui est en cavale, protégé par une flopée de gardes du corps et manifestement aidé dans sa cavale par un service de renseignement.


Il y a tout ce que j’aime dans ce genre de roman : c’est bien écrit, c’est crédible, c’est recherché et sacrément documenté (on voit que l’auteur a bossé un temps à la CIA), il y a des scènes d’action en veux-tu en voilà et les personnages sont attachants avec leurs forces et leurs failles. J’ai dévoré ce livre, je le recommande chaudement si vous cherchez un bon bouquin policier ces temps-ci. Pour ma part, j’ai très envie d’emprunter le premier titre de cette saga pour le plaisir de retrouver Livia Stone entrain de zigouiller des enfoirés, tout comme la suite de ce livre (All the Devils) qui a déjà paru en anglais en septembre dernier.


Les corps se vendent la nuit, de Barry Eisler, est publié aux États-Unis en janvier 2018 sous le titre « The Night Trade » . Il est publié aux éditions Amazon Publishing le 12 mai 2020 dans une traduction de Marie Chabin.

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le 20 mai 2020

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Brice B

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