J'ai rarement eu autant envie d'arrêter un bouquin en route : indigestion de promenades lyonnaises et overdose de réflexions sur le catholicisme. Sans parler du personnage principal, Michel, fils de notaire nietzschéen, que j'ai eu du mal à supporter pendant ce mois de lecture. Mais le livre m'avait été offert par deux amis chers et il aurait été impoli de ne pas faire honneur à leur générosité : je suis donc venu à bout du pavé.
J'ai en effet été très ému par les 200 dernières pages, dans lesquelles Rebatet prend en plus des libertés de narration qui contrastent avec les introspections de Michel occupant les 800 pages précédentes.
Alors oui, la fin est belle, la lettre finale d'Anne-Marie est poignante. Mais la vraie question en refermant le bouquin reste : est-ce que les 800 pages de tergiversations lyonnaises étaient nécessaires pour atteindre ce niveau d'émotion ?