J'aime bien le genre épistolaire. Montesquieu, comme Voltaire, se prête à la critique politique et sociale de la France. Il succombe à une seconde mode, celle de l'attrait pour l'Orient, comme Voltaire dans Zadig, qui ressemble fort à ces lettres en plus concis, donc en moins riche, et en moins bien, et comme Racine et Molière un siècle plus tôt avec l'Empire ottoman avec Bajazet et le Bourgeois gentilhomme. Cette mode dure, mais on va chercher l'exotisme plus loin.
J'aime le style de Montesquieu, mais il m'est difficile, quoiqu'il arrive, de lire en écoutant de la musique, surtout du Chopin, qui a besoin d'une attention minimale pour être écoutée, moins que Schubert certes, mais tout de même. Je parle pour moi, bien sûr.
Le plus important reste la critique du régime et des moeurs : la monarchie absolue, héritière du régime féodo-vassalique est pétrie de contradictions et d'inégalités, et est décrit le libertinage plus ou moins caché de l'époque, et l'hypocrisie qui s'attelle autour.
Sur le régime politique, on comprend clairement que l'auteur est libéral et qu'il renie le système qu'il a sous les yeux. Il est probablement plus conservateur sur le plan des moeurs, car il compare la situation française à la polygamie, certes ordonnancée, des Persans.
Intéressant.