Lorsque j'ai lu Malevil , je sortais de la lecture de "l'île" , très beau roman basé sur l'aventure des révoltés du Bounty et de leur tentative à recréer un monde nouveau où chacun pourrait s'épanouir dans une collectivité réconciliée, rassurée, réparée. Ce livre, bien que rempli de bon sentiments ceux du héros , jeune officied'une pureté d'intention absolu avait un charme magique sans doute dû au fait qu'il se situe à la fin du XVIII ème siècle.
Malevil traite du même sujet.
Après un démarrage captivant , une description précise des personnages - Merle nous décrit admirablement le moment. Lorsque tout s'arrête. La chaleur, l'étouffement, la brûlure, les retombées ,l'aveuglement, le brouillard de poussières- - le récit s'essouffle et le retour à la vie questionne: les personnages sont caricaturaux et la situation tellement improbable ! d'où sortent ces habitants du village voisin avec ce prêtre à leur tête ? ... ces animaux miraculeusement épargnés ? .... par quelle miracle ont-ils pu échapper à la mort lors de la catastrophe si bien décrite au début du roman ?
Et puis la vie se réinstalle et C'est pour moi le moins bon roman de Merle dont le chef d'œuvre reste le fascinant "la mort est mon métier".