Ce qui est bien avec Mars la rouge, c'est que c'est le Hard SF que l'on peut digérer facilement. Oh bien sûr, on échappe pas à de nombreuses pages qui décrivent dans, quasiment, les moindres détails un procédé scientifique mais ça reste assez doux comme description, on n'a pas des tonnes et des tonnes de page bourré de formule mathématique et de schéma qui demande un diplôme d'ingénieur pour comprendre. Non, ici, Kim Stanley Robinson fait de son mieux pour que ce soit clair et ça l'est.
Pendant une grosse partie du bouquin, on suit l'établissement des colons sur Mars, les recherches faites sur la planète, les analyses, les découvertes et tout ça, c'est vraiment super intéressant surtout que Robinson n'a pas oublié de travailler ses personnages et qu'on a souvent l'aspect relationnel et humain qui est mit en avant.
Par contre, à partir d'un moment on arrive un peu plus loin dans le futur et j'ai trouvé que le livre perdait de son souffle à ce moment puisqu'on se retrouve avec une histoire de rébellion que j'ai trouvé pas vraiment intéressante, ni vraiment crédible. C'est comme si Robinson avait craint que si son livre avait été purement "scientifique", il aurait été chiant donc il nous case une partie un peu action/suspens, qui marche plutôt bien au début mais qui s'étire beaucoup trop et gâche un peu la fin du livre.
Sans ça, ça méritait un bon 8 ou 9.