Martin Eden
8.6
Martin Eden

livre de Jack London (1909)

Jack London se refusait à être Martin Eden.

Eden incarne le désir, puis la quasi-déchéance de l'écrivain voulant écrire pas parce qu'il ne sait faire que ça, mais parce qu'il ne veut faire que ça, conscient que c'est la seule chose valable.
Puis, au bout de l'enfer et à la naissance de la gloire, quand tout devient trop simple, que le challenge s'est éteint, réalisant qu'il n'atteindra jamais les cîmes littéraires de ceux qu'il chérit, il décide d'en terminer.

On appréciera son côté Max Brod trahissant Kafka, vendant la nouvelle de son ami mort qui refusait toute publication.

Non, il n'y a pas à chier. Martin Eden est Jack London.
Latrouille
8
Écrit par

Créée

le 15 mai 2012

Critique lue 583 fois

2 j'aime

Latrouille

Écrit par

Critique lue 583 fois

2

D'autres avis sur Martin Eden

Martin Eden
Vincent-Ruozzi
10

Lumineuse infortune et obscure fortune

Martin Eden, souvent présenté comme le chef-d'œuvre de Jack London, pourrait être qualifié de chimère romanesque de son auteur. Les convergences entre la vie de ce personnage fictif et l'écrivain ne...

le 24 sept. 2017

95 j'aime

13

Martin Eden
Clairette02
9

Beauty is the only master to serve

Quelle joie de découvrir ce roman à 19 ans ! C'est LE roman d'apprentissage que vous devez lire si vous êtes encore un petit jeunot. Quand j'ai eu cet ouvrage entre les mains, je me suis souvent dit...

le 10 mai 2013

93 j'aime

21

Martin Eden
gaatsby
10

The Great Martin !

C'est sous le coup d'une grande et terrible émotion que j'achève la dernière ligne de Martin Eden ... Et j'ai envie de crier : pourquoi ? pourquoi, Martin ? Souviens-toi de ce jour qui allait tout...

le 24 janv. 2015

56 j'aime

9

Du même critique

Croc-Blanc
Latrouille
7

L'Evangile selon Croc Blanc

Fait indéniable : ce gros dur de Jack est un aristocrate, un romantique et un individualiste, tout ça, refoulé. Le Talon de Fer et Le Mexicain, pour citer deux points de comparaison marxistes,...

le 18 sept. 2012

19 j'aime

2

Contes cruels
Latrouille
9

Comprendre l'Empire

Lisant Villiers, les obscures, absconses conversations, aux nuances si ténues, des caractères de Bloy dans «La Femme Pauvre», reviennent tel un écrasant ressac. Car compulser les débats de Bloy sans...

le 20 juin 2013

18 j'aime

4

L'Ensorcelée
Latrouille
8

Critique de L'Ensorcelée par Latrouille

L'Ensorcelée fut ma porte d'entrée dans l'univers déisto-fantastico-catholico-royaliste de Barbey. Une langue rare, des situation à vous freezer la moëlle, des chouanneries héroïques, cette façon...

le 15 mai 2012

12 j'aime